Etats-Unis : Chômage stable, et tensions sur l’Iran.

L’élection américaine se jouera sur l’économie. La conjoncture n'a pas encore choisi son camp !

Le taux de chômage américain est resté stable à 8,3% en février, selon les chiffres publiés par le « Department of Labor Statistics ».  Durant ce mois, 227 000 nouveaux emplois ont été créés. Un chiffre jugé « satisfaisant »  par les observateurs qui y voient l’illustration de la « vigueur retrouvée de l’économie américaine ».

C’est le troisième mois consécutif où les créations d’emplois dépassent le seuil symbolique des deux cent mille. Mais c’est aussi le premier mois depuis octobre où le chômage ne baisse pas. Ainsi depuis plus de trois ans, c’est-à-dire pendant l’intégralité de la présidence Obama jusqu’à ce jour, le chômage américain s’est établi au-dessus de 8%. Un fait rarissime dans l’histoire américaine, que les républicains n’ont pas manqué de souligner.

L’argument principal de Mitt Romney dans la perspective de l’élection de novembre est que Barack Obama est incapable de gérer l’économie du pays et qu’à sa place il ferait mieux. La croissance en devenant beaucoup plus forte.

Un tel argument est sujet aux caprices de la conjoncture. Si elle s’améliore d'ici au mois de novembre, date du scrutin, il perd de son poids. Si, au contraire, elle se détériore, il gagne en impact. Sachant que seuls les trois mois précédents le scrutin sont vraiment déterminants dans l'opinion des électeurs... Une baisse continue du chômage  jusqu’en aôut et un renversement soudain de la tendance nuiraient aux chances de réélection de Barack Obama. Inversement une stagnation relative suivie d’une nette inflexion à la baisse à partir du mois d’août lui serait bénéfique.  

Donc la prudence est de mise du côté des experts et communicants de la Maison Blanche. Ils savent que la tendance n’est pas assez prononcée pour être irréversible. En 2011 déjà le chômage avait baissé pendant trois mois avant de remonter soudainement parce que l’activité économique s’était essoufflée sous l’effet conjugué de la hausse des prix du baril, du Tsunami au Japon et de la crise de la dette en Europe.

Aujourd’hui le Japon se remet lentement du Tsunami et la crise de l’Euro s’estompe progressivement grâce à la résolution pour l’instant en bon ordre de la dette grecque. Reste le prix du pétrole ! A 125 dollars le baril, le « Brent » est à son niveau le plus élevé depuis le printemps 2008. Avant la crise ! Et les tensions autour de l’Iran pourraient entraîner une nouvelle hausse subite.

L’économie américaine n’est pas à l’abri d’un contrecoup des tensions internationales. Le président Obama n’est pas encore assuré de voir son bail sur la Maison Blanche renouvelé.