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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
4 octobre 2012

Elections Américaines : Romney en manager maître de son sujet

Mitt Romney est sorti vainqueur du premier débat présidentiel.

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C’était l’opinion de 67% des téléspectateurs américains interrogés par CNN à l’issue de la confrontation. C’est l’opinion de tous les  observateurs ce matin dans les médias américains. C’est ce qui ressort des 90 minutes d’un affrontement argumenté, précis et parfois  technique, sur les programmes des deux candidats pour les quatre années à venir et au-delà.

Romney  l’a emporté sur le fond et sur la forme. Il a fait montre de la méthode et de la maitrise du busines manager qu’il fut. Un rôle où il est à son mieux.

Face à lui Barack Obama est apparu détaché, vague, presque nonchalant. Mal préparé semble-t-il à la minutie des questions posées et des réponses attendues.

Ce premier débat était l’occasion pour  Mitt Romney de se présenter aux Américains. De détailler les programmes qu’il mettrait en place s’il était élu. Il avait une opportunité de parler directement aux électeurs, sans passer par le prisme des médias ou des messages publicitaires. Il a réussi cet exercice. Au passage il s’est montré « présidentiel », posé et maître de ses sujets.

Il s’est aussi montré modéré, loin de l’image d’un excité radical, à la mentalité proche de celle des Tea Parties, mise en avant par les démocrates et certains médias.

Pour quelqu’un accusé de manquer d’humanité, Romney a mentionné à plusieurs reprises des personnes rencontrées le long de sa campagne. Cette façon de raconter des histoires et d’évoquer le sort de « vrais » Américains  a humanisé son personnage et son discours. Il a surpris positivement et s’est rapproché des électeurs.

Six sujets étaient au programme de la discussion : l’emploi, le déficit et la dette, la santé, les réglementations, le rôle du gouvernement et comment mettre un terme à la paralysie politique actuelle, au Congrès notamment.

Sur chacun de ses points Romney a dévoilé « un plan », souvent chiffré, et toujours détaillé.

Les quinze premières minutes du débat furent consacrées à l’emploi. Obama s’exprima d’abord. Plutôt que de détailler ses projets en la matière, il  choisit d’attaquer Romney sur « son  plan de cinq  mille milliards de baisses d’impôts » dont la conséquence serait d’imposer la suppression d’innombrables programmes sociaux. 

Romney lui répondit qu’un tel plan ne figurait aucunement dans son programme mais qu’y figurait par contre un plan en cinq points pour rendre sa vitalité à l’économie américaine, à savoir l’indépendance énergétique, une relance des échanges  avec le reste du continent américain, une amélioration du système scolaire, un budget en équilibre et un soutien aux petites entreprises génératrices d’un emploi salarié sur deux aux Etats-Unis.

Ce premier échange a donné le ton à l’ensemble du débat. A Romney la  précision, l’énergie et l’offensive, à Obama des attaques pas toujours justifiées, ni ciblées et un flou artistique sur ses propres propositions.  Romney a mis en avant ses talents de managers et d’homme d’affaire,  très à l’aise avec les chiffres et les détails techniques. Obama est tombé victime de son péché mignon, se laisser porter par les mots, sans avoir de propositions concrètes.

Le grand avantage d’un président sortant candidat à un second mandat,  est qu’il est déjà connu des électeurs. Beaucoup vont voter pour lui. Même s’ils ne partagent pas ses idées. Parce qu’ils le connaissent déjà. Ils sont à l’aise avec sa personne. Hier soir Romney s’est fait connaître des électeurs américains. Il leur a permis de se sentir « à l’aise » avec lui.

 Il a ainsi accompli un pas essentiel, celui de rendre tangible dans l’esprit des Américains  l’idée d’un « président Romney ».

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