L'Amérique à l'heure d'Orwell, ou quand les Démocrates demandent des purges
Cette semaine, Joe Biden, président élu des Etats-Unis, a annoncé que le thème de son investiture, le 20 janvier, serait « l’Amérique Unie » (United America) ! Nancy Pelosi, « Speaker » de la Chambre des représentants, a, pour sa part, fait voter, pour la seconde fois, par la Chambre, où les Démocrates disposent de la majorité des sièges, la destitution (impeachment) du président Donald Trump …
Ainsi à 48 heures d’intervalle, le futur président Américain a affirmé vouloir travailler à une unité retrouvée… tandis que le troisième personnage du pouvoir poursuivait sa vendetta personnelle contre le président sortant, et par extension contre les dizaines de millions d’Américains qui le soutiennent toujours!
L’opposition de ces deux postures illustre l’hypocrisie Démocrate et la folie répressive qui s’est emparée de l’establishment américain ces derniers jours. Le pays vit une véritable purge politique et l’atmosphère évoque plus l’URSS de Staline que la nation de Jefferson et Madison.
Un véritable vent de haine souffle sur Washington. Un vent attisé par l’esprit d’une vengeance couvée pendant quatre ans. Un vent qui obscurcit les esprits. Un vent qui se nourrit du tourbillon de la victoire électorale des Démocrates, et de la faiblesse et de la confusion de l’opposition Républicaine. Un vent qui souffle en tempête et dont on ne sait quand, si et où il retombera…
Il a suffi de deux heures pour que ce typhon se lève. Deux heures de chaos au Capitole. Depuis ce fatidique 6 janvier, une fièvre digne de l’inquisition règne sur les rives du Potomac (nom du fleuve qui traverse Washington).
Au nom du danger que le président Trump ferait peser sur les institutions Américaines, les pires violations de cette Constitution sont perpétrées tous les jours et au grand jour, par des dictateurs en herbe qui prétendent agir au nom du droit, et pour le bien public.
Bref rappel de tout ce qui s’est produit à Washington ces derniers jours.
Mercredi 6 , alors que le Congrès était réuni au grand complet pour communiquer les résultats de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 et certifier le vainqueur, le président Trump terminait un discours devant des milliers de supporters pour dénoncer des tricheries électorales, et contester une élection qu’il estimait volée. Il exhortait ses partisans à défendre leur pays, et "marcher jusqu’au Capitole » pour manifester leur opposition de manière « pacifique et patriotique ».
Des centaines de manifestants avaient devancé son appel et entouraient déjà le bâtiment cherchant à y pénétrer. Ils y parvenaient facilement et s’ensuivait deux heures de chaos et de confusion. Les élus étaient barricadés dans les hémicycles, craignant pour leur vie, puis évacués. Cinq personnes décédaient : trois crises cardiaques chez les manifestants, une femme tuée d’une balle dans la gorge tirée par un policier du capitole, et un policier mortellement blessé par un coup d'extincteur à la tête. Après de pathétiques « selfies » dans les salons du Congrès, les manifestants quittaient les lieux et Représentants et Sénateurs pouvaient reprendre leurs travaux et confirmer l’élection de Joe Biden à la Maison Blanche !
Les institutions américaines ont donc aisément survécu à cet assaut désordonné et incohérent. Le système, qui n’a jamais été véritablement menacé, l’a emporté. L’ordre a triomphé du désordre. Mais les conséquences de cette attaque don-quichottesque perdurent et vont se prolonger longtemps.
L’incident fut un fiasco pour Trump et ses supporters et du pain bénit pour les Démocrates et leurs alliés dans les médias. Biden a été confirmé dans son élection à la présidence. Donald Trump a vu sa défaite entérinée et il s’est décrédibilisé en laissant se produire une action violente contre les institutions qu’il est supposé défendre. Ses partisans n’eurent même pas le loisir de plaider sa cause car les débats consécutifs aux objections soulevées contre la certification du vote, furent suspendus pendant l’assaut contre le Capitole et abandonnés, une fois le calme revenu, au nom de la décence, de l’émotion et de la retenue …
Les images diffusées dans le monde entier ont été un cadeau inespéré pour les détracteurs de Donald Trump. Après quatre ans d’un mandat où il avait affronté stoïquement toutes les provocations, des élus et des médias, il leur offrait finalement le chaos que tous avaient annoncé et dénoncé à l’avance. Il faisait de leur prophétie une réalité. Ses quatre années à la Maison Blanche dont trois avaient permis une croissance extraordinaire de l’économie, un début de recomposition du tissu industriel, une progression sans précédent du revenu des ménages, un recul massif de la pauvreté, un emploi record dans toutes les communautés et une réaffirmation des Etats-Unis face à la Chine, ces quatre années allaient désormais se résumer à ces deux heures d’un pathétique assaut dénoncé comme un « coup d’Etat », alors qu’il ne mérité même pas le qualificatif de soulèvement tant il était confus et vain.
Le soir même et le lendemain le président-elu Joe Biden prenait la parole pour dénoncer des « terroristes domestiques » et un acte «séditieux ». Evoquant « le gros mensonge » (the big lie) sans préciser ce qu’il avait en tête, il partait dans une de ses digressions hasardeuses et comparait des élus Républicains à Goebbels, qui fut le ministre de la propagande Nazi ! Des propos incontestablement mesurés, modérés et o combien rassembleurs (ironie) que personne ne dénonçait pourtant…
Ce que l’on pointait d’un doigt accusateur et vengeur c’était le discours de Trump. Le président, nous disait-on, avait « incité ses supporters à la violence », il était responsable des évènements. Il devait être châtié. Sans attendre, Jack Dorsey, le CEO de Twitter, lui-même en vacances en Polynésie française (le virus du Covid-19 n’empêche pas les milliardaires de voyager) supprimait le compte du président. A vie ! L’homme censé être le plus puissant de la planète venait de se faire clouer le bec par un geek du Missouri, adepte du bouddhisme et de la méditation. Ses 88 millions de « followers » et 74 millions d’électeurs, soudain privés d’écoute, ne semblaient pas compter.
Le motif invoqué pour justifier cette censure était « l’incitation à la violence » et la diffusion de fausses informations. Donald Trump, qui ne cesse de dénoncer les « fake news » de CNN, MSNBC et les autres grands Networks américains, est lui-même accusé d’être un pourvoyeur de fausses nouvelles ! Vingt-trois mille messages contenant des fausses informations auraient été identifiés pendant ses quatre ans de présidence.
Le problème est qu’il est loin d’être le seul, à propager des nouvelles discutables, mais qu’il est le seul que l’on fait taire ! Le parti communiste chinois exploite impunément Twitter pour y diffuser de fausses informations. Une enquête du groupe Pro-publica (dont les sympathies sont plutôt à gauche) a révélé l’existence d’une machine de guerre chinoise composée de milliers de « trolls » (profils internets) et contrôlée depuis Pékin pour influencer l’opinion mondiale en faveur de la Chine. Elle avait été mise à contribution au déclenchement de la pandémie de Covid-19, pour cacher l’impact réel du virus en Chine, encenser la réponse du gouvernement chinois, et prétendre que le virus était une création de l’armée américaine… Aucun des comptes impliqués dans cette vaste entreprise de désinformation n’a jamais été supprimé !
L’ayatollah Ali Khamenei (guide de la révolution iranienne) dispose de plusieurs comptes Twitter, dont un en français, par lesquels il appelle régulièrement à la destruction d’Israël, à la mort de l’Amérique, ou au meurtre des infidèles, tel Samuel Paty. Dorsey ne lui a pas coupé la parole. Idem pour le président Maduro du Vénézuéla et des dizaines d’autres personnalités politiques.
Dans un tweet, l’acteur Sean Penn a récemment comparé Donald Trump à Ben Laden et ses supporters à Al Qaida. L’idée n’a choqué apparemment personne. Au contraire certains s’en sont félicités car au Congrès des élus demandent d’étendre la définition de « terroristes intérieurs » aux supporters de Trump !
Sur les réseaux sociaux, les seuls propos qui choquent sont ceux qui proviennent de la droite en général et des supporters de Donald Trump, en particulier. Les idéologues de gauche et d’extrême gauche, même s’ils préconisent des actions violentes, sont au-dessus de tout soupçon ! Le New York Post rappelaient récemment l’existence de comptes aux intitulés peu équivoques comme « @killTrump », « @assassinateTrump ». Quand Trump fut frappé par le virus du Covid-19 au printemps 2020, des centaines d’utilisateurs souhaitèrent sa mort en ligne. Leur souhait ne fut pas exaucé et certains effacèrent le tweet, par honte ou manque de conviction, mais pas à la demande de Twitter…
Pour ne pas être en reste Google a suspendu l’accès de Donald Trump à You Tube. Raison invoquée, les violences « potentielles ». En clair il est puni pour des délits qu’il n’a pas commis, mais qui pourraient survenir. Google invente le délit de possibilité et la condamnation par anticipation. Un programme orwellien qui fleure bon le monde totalitaire de Minority Report …
Facebook a emboité le pas à son concurrent et a décidé d’effacer de son contenu toutes les références au « vol de l’élection présidentielle ». L’expression « Stop the steal », slogan des pro-Trump dans leur vaine tentative d’inverser le résultat électoral, et tout ce qui s’y rapporte va donc disparaître de Facebook. Comme si ce mouvement n’avait jamais existé et comme s’il n’y avait jamais eu de doute sur la validité du scrutin en 2020. Les contestations sont effacées de l’histoire, comme l’étaient jadis les visages des pharaons déchus et des empereurs damnés.
Non contents de bâillonner Trump et ses supporters, les « Big Techs » s’affairent à éliminer toute plateforme susceptible de lui offrir une alternative. L’application « Parler » est devenue au cours des derniers mois le refuge des conservateurs qui peuvent s’y exprimer sans être censurés ou dénoncés. Or Google, Apple et Amazon ont décidé de supprimer Parler de leurs services, privant l’application de tout moyen d’exister; jusqu’à ce que celle-ci police ses contenus. Cette décision n’est pas forcément légale car elle constitue une forme de racket et d’entrave à la concurrence. Elle sera défiée devant la justice. Mais le temps que celle-ci statue, Parler sera peut-être mort….
Le magazine Forbes publiait un éditorial édifiant dans lequel Randall Lane, l’un des éditeurs de la revue, dénonçait ce qu’il appelait « les mensonges répétés de l’administration Trump », comme si seul le magazine Forbes avait un monopole sur la vérité. Il intimait à tous ses confrères l’ordre de ne pas offrir de job aux membres de l’administration sortante, sauf à se brouiller avec tout le groupe Forbes, érigé en nouveau parangon de la vérité (« Pravda » en russe, comme le nom du seul quotidien autorisé en Union soviétique).
Vox, un media pro-démocrate, créé sous Barack Obama, a estimé que tous les Républicains devaient rendre des comptes pour les évènements du 6 janvier. D’autres éditorialistes sont allés plus loin demandant des comptes pour « quatre années de mensonges » ! Certains réclament des « commissions d’enquête nationales» sur les agissements de « tous ceux qui ont propagé les mensonges de Trump », pour éviter que « la démocratie ne meure et que le fascisme prenne sa place. » ! Hari Sevugan, ancien cadre du partiDémocrate a lancé le « Trump Accountability Project » dont l’objectif est de blacklister les collaborateurs de Trump et d’empêcher qu’ils se recylcent dans des Think-Tanks, comme c’est la norme à Washington. Bref il va s’agir de faire payer tous ceux qui ont soutenu Donald Trump. Il a été question de « bannir de vols » (« no fly-lists ») les élus ayant soutenu le président ! Non contents d’avoir remporté l’élection de 2020 et d’être à nouveau au pouvoir les Démocrates entendent éliminer totalement leurs adversaires. Au nom de la Démocratie, ils prétendent les châtier pour avoir exercé leur propre droit démocratique . Cela s’appelle une purge.
Quant aux « Commissions d’enquête nationales », cela sonne comme les « commissions de réconciliation » mises en place en Afrique du Sud par les dirigeants communistes de l’ANC après la fin de l’Apart’heid et qui n’étaient rien d’autre que des comités de rééducation où les blancs devaient expier leurs péchés! Et c’est bien ainsi que ces gens voient l’Amérique de Trump. Un ramassis de suprémacistes blancs qu’il va falloir rééduquer. D’ailleurs sur MSNBC, Eugene Robinson, chroniqueur Noir du Washington Post parlait de « déprogrammer » les Trumpistes ! « Il y a des millions d’Américains, presque tous blancs, presque tous Républicains, qu’il faut déprogrammer, » a-t-il dit sans que cela ne soulève le moindre sourcil à gauche.
Frédérica Wilson élue Noire de Floride tenait des propos comparables au chef de la police du Capitol. Pour elle, les manifestants étaient des « fanatiques » prêts à « mourir » mais surtout à « tuer », pour Trump. Elle le savait car elle avait « personnellement » reçu des menaces…( quelqu'un peut-il lui dire que sur les réseaux sociaux elle n'est pas la seule? ...)
La manœuvre est grossière mais tant que personne ne la dénonce elle passe comme une lettre à la poste. D’abord on réduit les 75 millions d’Américains qui ont voté pour Trump à de dangereux « suprémacistes blancs », autres « terroristes domestiques », et « disciples d’un culte » puis on les élimine du jeu politique, en les envoyant en rééducation... Polpot aurait approuvé.
Quant à faire, pourquoi ne pas commencer par le haut et tout de suite en destituant une seconde fois le président Trump, pour le bannir à vie de tout mandat politique! Nancy Pelosi, qui en rêvait, s’est empressée de le faire ! La speaker de la Chambre a fait voter ses ouailles. Auxquelles se sont joints une dizaine de Républicains repentis et penauds. Le motif est toujours le même: « incitation à la violence ». Peu importe que le discours présidentiel soit couvert par le Premier Amendement. A l’évidence pour les Démocrates, celui-ci ne s’applique qu’à leurs propres discours. Peu importe que le mandat de Donald Trump expire dans quelques jours, donc bien avant que la procédure ne puisse aboutir. Pourquoi se priver d’un tel plaisir. Un simple vote à la majorité simple de la Chambre suffit pour destituer un président, les Démocrates ayant cette majorité, ils peuvent voter une nouvelle destitution tous les jours s’ils le souhaitent.
Mais l’acharnement politique n’est pas le meilleur chemin pour parvenir à la réconciliation.
Surtout quand cet acharnement se double d’un mépris de toute forme d’équité. Car face à la violence, et à l’incitation à la haine, les Démocrates exercent deux poids et deux mesures très particuliers. En clair les violences de gauche, n’en sont pas et si elles en sont elles sont excusables et justifiées ! A l’inverse les violences de la droite sont inacceptables et doivent être sévèrement réprimées.
Tout au long du printemps et de l’été 2020, à partir de la mort de George Floyd, des émeutiers ont ravagé les centres villes de dizaines de métropoles américaines, et les Démocrates les ont encouragés en insistant pour prétendre qu’il s’agissait de « manifestations pacifiques ». Le comble fut ce reporter de CNN le dos à des bâtiments en feu assurant les téléspectateurs que les manifestants étaient « principalement pacifiques » (mostly peaceful). Kamala Harris, aujourd’hui vice-présidente élue a qualifié cette fièvre destructrice de « mouvement », indiquant qu’il continuerait « jusqu’à l’élection et même au-delà » (elle anticipait une victoire de Donald Trump et la poursuite de la contestation après le scrutin). Kamala Harris a même levé des fonds pour payer les cautions des émeutiers arrêtés et mis en examen ! Dont certains étaient pourtant de vrais criminels. Elle n’a pas levé de fonds pour les commerçants et entrepreneurs dont les commerces ont été pillés et brûlés…
A Seattle, les manifestants ont institué une « zone autonome » (appelée CHAZ pour « Capitole Hill Autonomous Zone »), où les lois de la République n’avaient plus droit, et qui était régie par leur règlement établi à la hâte par les insurgés. Joe Biden à l’époque n’a pas parlé d’acte « séditieux », alors que c’en était véritablement un puisque les lois de la République n’y avaient plus cours ! Pour établir cette zone les manifestants avaient précédemment envahi un commissariat de police de quartier et y avait mis le feu. Le commissariat était vide, ayant été évacué par la police qui avait préféré abandonner le lieu plutôt que le défendre et risquer des vies humaines…L’épisode de la CHAZ ne dura pas quelques heures mais plusieurs mois. La zone fut finalement reconquise par la police après la multiplication des viols et des meurtres dans son périmètre…
Ces manifestants n’ont jamais été condamnés. Au contraire, ils ont reçu le soutien des média. Vox, (encore eux) affirmait même alors que les « émeutes et la violence politique » étaient « bénéfiques » voire « nécessaires » car elles étaient un « instrument du changement social ». Une complaisance coupable qui n’a alors choqué personne.
Le harcèlement moral, voire physique ainsi que l’invasion de la sphère privée,et l’humiliation publique sont devenues des armes politiques pour la gauche.
Après que le sénateur Josh Hawley eut indiqué qu’il comptait soulever des objections à la victoire de Joe Biden, des manifestants s’étaient rendus à son domicile munis de mégaphones pour le harceler. Il était alors absent et les manifestants avaient terrorisé et menacé sa femme et son bébé pendant des heures. Personne, à gauche n’avait trouvé à y redire.
Maxine Waters, représentante Démocrate de Los Angeles (Californie) qui elle-même avait émis des objections à la certification de la victoire de Donald Trump en 2017 avait, un an plus tard encouragé ses partisans à « confronter publiquement» les supporters de Trump et leur dire « en pleine figure » tout le mal qu’elle pensait d’eux… Waters n’a jamais été menacée d’impeachment et encore moins réduite au silence par Twitter… Elle continue de vociférer sa haine de Trump (et de bien d’autres, surtout s’ils sont blancs) !
Cette liste d’exemples n’est pas exhaustive, elle pourrait s’allonger, car l’Amérique de janvier 2021 semble la proie d’un nouveau Mc Carthysme drapé sous un voile de justice. Un totalitarisme orwellien règne désormais sur le pays, jadis leader du monde libre. Les Américains ne s’y sont pas trompés. Le roman d’anticipation de Georges Orwell, 1984 a été catapulté en tête des ventes sur Amazon en un week-end.