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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
8 mars 2023

Etats-Unis : La vérité sur le 6 janvier

 January 6 images 2 Jake Chansley Q Anon Shaman

 « Mostly peaceful » ! « Plutôt paisible ». C’est l’euphémisme que les médias américains avaient utilisé tout au long du printemps et de l’été 2020 pour décrire les manifestations qui avaient eu lieu dans plusieurs grandes villes des Etats-Unis à la suite de la mort de Georges Floyd, cet homme noir décédé aux mains de la police de Minneapolis, à la suite d’une arrestation trop musclée.

 Pourtant ces manifestations avaient toutes été entachées de graves violences. Elles avaient régulièrement dégénéré en émeutes. Les manifestants s’étaient transformés en vandales se livrant au pillage et à la destruction. Véhicules et bâtiments officiels avaient été  incendiés. Y compris des commissariats de police, avec des policiers à l’intérieur. Les représentants de l’ordre avaient subi des attaques, provoquant la mort de plusieurs d’entre eux. Mais comme, pour les bienpensants, ces expressions de rage étaient justifiées par l’injustice dont avait été victime Georges Floyd, les journalistes avaient fermé les yeux, et continuaient de parler de manifestations « plutôt paisibles »  alors même que tout brulait autour d’eux …

George Floyd riots 2

  Ce terme « mostly peaceful » a été repris par le journaliste conservateur vedette de la chaine Fox News, Tucker Carlson, avec une ironie non dissimulée, pour décrire les événements du 6 janvier 2021 à la lumière des dizaines de milliers d’heures d’enregistrement vidéo effectuées ce jour-là par les caméras de surveillance à l’intérieur et à l’extérieur du Capitole, auxquelles il a eu le privilège d’avoir accès, deux ans et deux mois après les faits.  

Tucker Carlson

 Toutefois à l’expression « plutôt paisible » Carlson a ajouté, avec plus de rage au cœur : « Ils vous ont menti. Ce sont des menteurs ». « Ils » ce sont les Démocrates du Congrès qui étaient en possession de ces images jusqu’à récemment et qui ont construit, autour de la journée du 6 janvier 2021, un narratif largement contredit par les images. Pas étonnant qu’ils ne voulaient pas les voir diffusées…

Dans son émission du lundi 6 mars, Tucker Carlson, l’homme le plus détesté par la gauche bienpensante  aux Etats-Unis - après Donald Trump - a une fois de plus été à la hauteur de sa réputation en  diffusant ces images. Elles racontent une histoire bien différente de la version officielle imposée par les Démocrates.

Tucker Carlson january 6 images 1

 Dans cette version officielle, le 6 janvier 2021 fut une « insurrection mortelle » fomentée par des milices d’extrême-droite à la solde de Donald Trump. Une tentative violente de faire inverser le résultat d’une élection présidentielle. Un coup d’Etat manqué. Une journée noire, comparable selon la vice-présidente Kamala Harris au 7 décembre 1941, jour de l’attaque japonaise contre Pearl Harbor qui fit des milliers de morts, coula la moitié de la flotte américaine et précipita le pays dans la Seconde Guerre Mondiale ; ou au 11 septembre 2001, jour des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone, qui firent trois mille morts en un instant,  et précipita le pays dans vingt ans de guerres dévastatrices, couteuses et vaines ! Rien moins que cela.

Kamala Harris immgration Czar

 Dans la réalité le 6 janvier 2021 vit une manifestation de grande ampleur - plusieurs dizaines de milliers de personnes – être transformée en émeute sous l’impulsion d’agitateurs coordonnés, et sans doute en service commandé, pour finir en une visite non autorisée, mais parfaitement pacifique du Capitole par des milliers de gens qui pour la plupart ont pris soin de ne pas saccager le lieu.

 Outre ce changement d’éclairage sur l’événement lui-même, la diffusion des images jette le trouble sur tous ce qui a suivi. Du procès en destitution de Donald Trump, aux travaux de la commission spéciale et bien sûr aux centaines de condamnations en justice sachant que l’accusation a délibérément occulté des éléments de preuve en sa possession, ce qui est bien entendu illégal et devrait suffire à invalider tous les jugements passés à ce jour…  

Donald TRump facing secondimpeachment trial

 Retour en arrière et rappel des faits

 Le 6 janvier 2021, le Congrès devait se réunir en session extraordinaire pour certifier le résultat de l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 et confirmer Joe Biden dans sa fonction de futur président. Une étape habituelle qui vient traditionnellement conclure le long processus électoral américain.

 Mais le scrutin du 3 novembre était toujours contesté par Donald Trump, président en exercice. Pour lui le processus avait été marqué par des fraudes et des irrégularités. Le vrai vainqueur, c’était lui, mais cette victoire lui avait été volée par les tricheries de ses adversaires, tricheries accomplies avec la complicité des juges et des médias… Lui et ses avocats ne cessaient de le répéter depuis deux mois, sans qu’aucun juge ou responsable électoral ne leur donne raison.

Donald Trump save america speech jan 6

 Trump avait donc convoqué ses sympathisants à Washington ce jour-là les invitant à venir faire entendre leur mécontentement jusqu’au Capitole, siège du Congrès américain. A la fin de son discours, à l’heure même où les élus entraient en séance à l’intérieur du Capitole, il avait exhorté la foule à « marcher jusqu’au Capitole, de manière pacifique » pour crier leur colère.

 Mais les choses ne s’étaient pas passées ainsi. Trump parlait encore que sur les marches du Capitole des manifestants plus zélés que les autres enfonçaient les barrières de sécurité, renversaient les quelques policiers positionnés sur place, et largement dépassés par le nombre des manifestants, brisaient les vitres du bâtiment et pénétraient violemment à l’intérieur.  

Assault on Capitol January 6 2021

 Dans l’hémicycle, séparé de la foule par plusieures rotondes, salles et couloirs, c’était le sauve- qui-peut. Le service de sécurité faisait évacuer dans la précipitation le vice-président Mike Pence, la speaker Nancy Pelosi, ainsi que tous les Représentants et Sénateurs qui se repliaient dans un autre bâtiment, à l’abri des émeutiers.

 Quelques policiers barricadaient le lieu et tentaient de stopper les manifestants. L’un d’eux tirait un coup de feu à l’aveugle par une vitre brisée et tuait sur le coup une jeune femme de 35 ans, sans arme, au nom d’Ashley Babbit, ancienne militaire ayant combattu en Irak.

Ashley-babbitt

 Ashley Babbit allait être la seule et unique victime de cet assaut.

Trouvant les lieux vides les manifestants avaient ensuite déambulé pendant plusieurs heures dans le bâtiment – sous les objectifs de dizaines de caméras de sécurité – agitant des drapeaux américains, prenant des selfies, et photographiant les lieux en s’abstenant de les dégrader. Ils avaient été progressivement évacués, sans violence, et quatre heures plus tard les élus avaient pu reprendre leur séance.

assault on Capitole January 6 2021 2

 Mais ce n’est pas l’histoire que les médias allaient raconter. Pour CNN, CBS, NPR et consorts, les médias dominants, les institutions américaines venaient de faire l’objet d’un assaut sans précédent. Cet attaque serait désormais appelée « l’insurrection mortelle du 6 janvier». « Insurrection » à cause du nombre et de la violence des manifestants. « Mortelle » parce qu’elle aurait couté la vie à « cinq braves policiers », dont un certain Brian Sicknick, officier de la police du Capitole, tué à coups d’extincteur par un émeutier.

January 6 image 5 brian sicknick

 En fait, aucun policier n’est mort au Capitole le 6 janvier. Pas même Brian Sicknick. D’ailleurs les images vidéo diffusées par Tucker Carlson le montrent parfaitement alerte et donnant des instructions à ses collègues. Brian Sicknick n’a été frappé par personne, mais il a eu une crise cardiaque au lendemain de l’assaut. Deux autres manifestants sont morts, l’un victime aussi d’un arrêt cardiaque, l’autre étouffé et piétiné par la foule. Et deux autres policiers, manifestement secoués par ce qu’ils venaient de vivre, se suicideront quelques jours après l’assaut.

January 6 aftermath brian sicknick's death manipulated

 Mais la mort de Sicknick sera exploitée par les Démocrates qui en feront le faux martyr de cette journée. Son cercueil sera exposé au Capitole et beaucoup d’élus viendront lui rendre hommage, de même que le président Joe Biden, transformant son décès en une « photo opportunité »… Une honte d’autant plus révolvante que Sicknick était un électeur de Trump…

 Dans la foulée, les Démocrates déposeront une motion de destitution contre Donald Trump, la seconde de son mandat. Motion d’autant plus inutile que le procès se déroulera en février, alors que Trump n’était plus au pouvoir.

Donald Trump second impeachment

 Puis Nancy Pelosi désignera une commission spéciale composée de huit élus démocrates et deux élus républicains, choisis par elle seule (une contrevenance aux règles parlementaires) Liz Cheney et Adam Kinzinger, membres du parti Républicain mais opposants notoires à Donald Trump. Cette commission à charge mènera des audiences jusqu’au cœur de l’été 2022, en pleine campagne pour les élections de mi-mandat, avec un double objectif : nuire au camp républicain  et faire condamner Donald Trump. Dans son rapport final remis en décembre 2022 elle recommandera d’ailleurs au ministère de la Justice de mettre Trump en examen sous quatre chefs d’inculpation et de lui interdire de se présenter à un nouveau mandat.

January 6th committee hearings

  Pendant des mois les Démocrates répéteront à qui mieux-mieux leur mantra sur « l’insurrection mortelle du 6 janvier». Plus de mille personnes seront interpellées, inculpées, jugées et condamnées à la suite de cette journée. Et d’autres attendent toujours leur heure. La plupart seront accusées de simples violences ou effraction et écoperont de quelques mois de services communautaires. Seuls une douzaine d’individus seront inculpés de « complot et sédition », accusation extrêmement grave passible de trente ans de prison. Mais cela suffira à ce que régulièrement les Démocrates et même le président Biden qualifient tous les sympathisants de Donald Trump, soit soixante-quinze millions d’électeurs en 2020, « d’extrémistes », voire de « terroristes de l’intérieur ».

january 6 Q Anon Shaman Jake Chansley

 Le plus télégénique des manifestants, un certain Jake Chansley, ancien militaire de 32 ans,  surnommé le « Shaman Q Anon »,  par les médias, qui aura déambulé des heures dans le capitole torse nu, le visage peint en bleu blanc rouge et coiffé de cornes de bison, écopera de quatre ans de prison. Une peine qu’il continue de purger. Dans les images diffusées par Tucker Carlson, on peut le voir marcher calmement à travers les couloirs, accompagné de plusieurs policiers qui lui ouvrent parfois le chemin.

January 6 Jake Chansley alias Q A non Shaman

 Les membres de la commission spéciale auront accès, bien entendu, à l’ensemble des enregistrements vidéos de l’assaut contre le Capitole. Mais ils se garderont bien de les rendre publics. Seules quelques images, les plus violentes, seront distillées aux médias. Cette rétention d’images, véritable black-out d’informations, sera justifiée par des « raisons de sécurité ». Mauvais prétexte qui ne trompera personne. En vérité il ne fallait pas nuire au narratif construit par les Démocrates, ce que font ces images.

Nancy Pelosi impeachment Trump number 3 jpg

 Les informations contenues dans les vidéos seront donc délibérément occultées pendant deux ans. Toutefois, avec le changement de majorité à la Chambre intervenu lors des élections de novembre 2022, ce sont les Républicains qui entreront en possession de ces images et qui, dès lors, s’engageront  à les diffuser. « Elles  appartiennent au peuple américain, » dira le nouveau Speaker de la Chambre, Kevin Mc Carthy.

Kevin Mc Carthy

 Il a tenu promesse en remettant ces vidéos à Tucker Carlson début février. Le temps de les visionner et de les éditer, elles ont donc pu être diffusées, au moins en partie.

 Mais elles ne disent toujours pas tout. Depuis le début un certain nombre d’acteurs du drame ont signalé la présence dans les rangs des manifestants de dizaines, voire de centaines  d’individus suspects, formés au maniement des armes et à la direction de foule, incitant les autres à la violence et se proposant même pour l’initier.

 Pour beaucoup il s’agit là d’informateurs du gouvernement, et principalement d’agents du FBI, ayant infiltré les rangs des manifestants, et dont le rôle était de faire en sorte que la manifestation du 6 Janvier dégénère. Le rôle d’un individu en particulier a été mis en avant. Il s’appelle Ray Epps. Il apparait de multiples fois, avant même le 6 janvier, et son téléphone révèle  plusieurs contacts dans les jours précédents avec … Nancy Pelosi, elle-même. La même Nancy Pelosi qui a refusé les renforts de sécurité demandés par le président Trump pour garantir la sécurité des personnes et des lieux ce jour-là ! Comme si elle souhaitait que les choses tournent mal.

Nancy Pelosi , Biden cheerleader

 De là à ce que les événements du 6 janvier aient été téléguidés par les autorités elles-mêmes, il n’y a qu’un pas que nombre d’Américains ont déjà franchi. D’après l’institut Rasmussen 61% des Américains estiment que « les Fédéraux » (le FBI) ont eu un rôle déterminant dans les événements de cette journée.

 A quelle fin ? Celle d’éliminer Trump et ses supporters les plus radicaux une fois pour toute. En régime totalitaire cela s’appelle une « purge ». Et toute purge a besoin d’une justification. Il s’agit de l’élimination systématique des opposants commodément accusés de sédition, trahison, ou ce qu’on voudra d’autre… Il y a eu des purges dans la Chine de Mao, dans l’Union soviétique de Staline, dans la Turquie d’Erdogan, dans l’Iran de Khomeiny, dans la Corée du Nord de Kim Jong Ill et encore ailleurs. Il y en a eu désormais dans l’Amérique de Nancy Pelosi et Joe Biden.

 C’est le vrai message des images interdites du 6 janvier.

 

 

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