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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
1 février 2025

Administration Trump : Une équipe brillante, soudée et loyale (1ere partie)

1ere partie :  le « Cabinet »

Donald Trump avait promis de se mettre au travail dès le 1er jour et d’agir vite et fort. Il a tenu promesse. Il est même allé au-delà. Depuis le 20 janvier Washington est pris dans un tourbillon d’activités que le pays n’a pas connu depuis les premiers jours de l’administration Roosevelt en 1933.

Le président Trump a signé plus de deux cents décrets. Il a effectué trois déplacements, deux dans des zones récemment touchées par des catastrophes naturelles et humaines, la Caroline du Nord et Los Angeles, une au Nevada pour remercier ses supporters qui lui ont offert une victoire historique en novembre. Il s’est adressé aux plus grands chefs d’entreprises du monde réunis à Davos, pour leur dire que l’ère de la récréation globaliste et wokiste était finie. Désormais les Etats-Unis seront guidés par le bon sens et il n ‘y aura pas de meilleur endroit dans le monde pour investir. Il a donné une demi-douzaine de conférences de presse, certaines impromptues, et répondu à des dizaines de questions dont aucune ne lui avait été communiquée à l’avance et sans avoir besoin de lire une fiche. Il est même venu lui-même dans la salle de presse de la Maison Blanche, accompagné du vice-président, du nouveau secrétaire à la Défense, et du nouveau secrétaire aux Transport pour faire le point après la tragique collision d’un avion de ligne et d’un hélicoptère militaire au-dessus de Washington.

De mémoire de journaliste, jamais une nouvelle administration américaine n’a paru aussi active, impliquée et motivée. On est a des années lumières de l’hôpital gériatrique maquillé en administration présidentielle, érigé pour protéger Joe Biden.

En dehors des décrets que Trump continue de signer, les deux premières semaines de son administration ont été dominées par les audiences de confirmation des membres de son administration. L’occasion de revenir sur qui est qui et qui fait quoi aujourd’hui autour de Donald Trump.

Pour rappel, il n’existe pas de « premier ministre » aux Etats-Unis. Le président est à la tête de son administration et conduit la nation. C’est lui qui cible l’objectif, donne le cap, décrit le chemin et dirige la manœuvre. Il est entouré d’un cabinet et d’un bureau exécutif.

Le cabinet se compose de quinze secrétaires, nommés par le président. Equivalents de ministres ils ont en charge la Justice (Attorney General), la Défense, le Trésor, la Sécurité intérieure (Homeland Security), les Affaires étrangères (State Department), l'Agriculture, le Commerce, l’Education, l’Energie, la Santé (Health and Human Services), Le Logement (Housing and Urban Development), le Territoire (Interior), le Travail, les Transports, et les Anciens combattants (Veterans Affairs,).

Le bureau exécutif rassemble un nombre variable de conseillers en lien direct avec le président : il s’agit du directeur du renseignement national, du Conseiller à la sécurité nationale, de l’Ambassadeur à l’Onu, du Représentant aux échanges commerciaux, du directeur de l’Agence pour la protection de l’environnement, du bureau du Budget (OMB, Office of Management and Budget), et d’autres.

Donald Trump s’est adjoint un conseiller exceptionnel très spécial, Elon Musk, qu’il a placé à la tête d’un tout nouveau département le DOGE, pour « Department of Government Efficiency ». Musk a pour tâche de tailler dans la bureaucratie pour rendre l’action du gouvernement plus efficace et moins coûteuse. Au départ il était secondé par Vivek Ramaswamy, milliardaire et ancien candidat présidentiel républicain. Mais Ramaswamy s’est retiré dès les premiers jours, tant il est difficile d’exister à côté de Musk…

Le président peut également révoquer les directeurs de plusieurs grandes agences gouvernementales pour les remplacer par des gens à lui. Ce que Trump ne s’est pas privé de faire à la CIA et au FBI. Enfin il a nommé un nouveau « tsar de la frontière ».

Revue de détails des troupes de Trump :  

Le directeur de Cabinet du president (White House Chief of Staff) est la personne incontournable à la Maison Blanche. Elle gère l’agenda du président et son accessibilité. Le pronom « elle » est ici approprié car pour la première fois de l’histoire des Etats-Unis le directeur de Cabinet du président est  une femme. Elle s’appelle Susie Wiles. Elle a 67 ans et vient de Floride. C’est elle qui a dirigé la campagne présidentielle de Donald Trump en 2024. Wiles possède quarante-cinq ans d’expérience politique ayant commencé comme assistante dans la campagne de Ronald Reagan en 1980…

Le propre d’un bon directeur de cabinet est de travailler en coulisse et d’être invisible du grand public. Les Américains verront très peu Susie Wiles. le visage de l’administration sera celui d’une jeune femme blonde de 27 ans, Karoline Leavitt. Elle a été désignée porte-parole de la Maison Blanche. Elle sera l’interlocutrice des journalistes et dirigera tous les points presse. Sa jeunesse, ses compétences et son dynamisme sont à l’image de la nouvelle administration Trump. Née en 1997 Leavitt est diplômée de Saint Anselm College, une institution privée catholique du New Hampshire. Elle a soutenu Trump dès sa première candidature présidentielle, en juin 2015, alors qu’elle n’avait pas encore l’âge de voter et elle a fait ses classes auprès d’Elise Stéfanik, représentante républicaine de New York, devenue ambassadrice à l’Onu.

Karoline Leavitt a déjà donné plusieurs « briefings » devant la presse où elle a démontré sa connaissance des dossiers -  elle s’est présentée sans la moindre note écrite - et son aplomb face aux journalistes et leurs questions parfois pernicieuses. Importante nouveauté, les conférences de presse de la Maison Blanche sont désormais ouvertes aux médias sur Internet et au « podcasters ». Au grand dam des médias traditionnels, comme le New York Times ou CNN, qui n’ont plus de monopole d’accès au président.

Pour son cabinet, Donald Trump a rassemblé autour de lui une équipe de collaborateurs dévoués et loyaux, avec pour mission de recentrer leur ministère sur sa tâche centrale et d’éliminer l’emprise idéologique et en particulier le venim du wokisme au sein de la bureaucratie. Bref, faire le ménage à Washington.

Au département d’Etat Trump a nommé Marco Rubio, 53ans, sénateur de Floride, ancien candidat à la présidence chez les Républicains, américain d’origine cubaine, anti-communiste pur jus et un partisan d’une Amérique forte. Il a déjà tourné son regard vers l’Amérique latine, effectuant son premier déplacement international à Panama le 31 janvier. Lors de son audience de confirmation Rubio a résumé les principes de la politique étrangère de Trump à trois notions simples :  si une politique rend les Etats-Unis plus forts, plus sûrs et plus prospères, elle sera adoptée. Dans le cas contraire elle sera rejetée.

Au Pentagone, le département de la Défense, Trump a nommé Peter Hegseth, un ancien marine de 44 ans, dont la mission sera de faire le ménage à l’intérieur de l’armée pour en éliminer le venim « wokiste » que les administrations Obama et Biden ont laissé s’infiltrer. Hegseth arrive sans expérience à un tel poste ce qui indique que Donald Trump entend exercer tout seul le rôle de commandant en chef des armées, que la Constitution lui réserve.  Les Démocrates ont dénoncé son manque d’expérience et ont attaqué son caractère lors de son audience de confirmation. Sans le déstabiliser. Ni faire dérailler sa nomination. Hegseth a prêté serment le 27 janvier.  

Au Trésor, Trump a désigné Scott Bessent, un manager de fonds d’investissement de 62 ans. Bessent, comme Trump, croit à la vertu des tarifs douaniers. Il y voit une source de revenus et une protection pour l’emploi. Bessent est homosexuel et sa nomination à un tel poste est également historique. Très à l’aise lors de ses audiences de confirmation Bessent a insisté sur ses trois priorités : favoriser la croissance économique, lutter contre l’inflation, soutenir la réindustrialisation des Etats-Unis.

Le Département de la Justice sera dirigé par une autre femme, Pam Bondi, qui a occupé ce poste pendant huit ans en Floride. Initialement Trump avait désigné Matt  Gaetz un jeune élu conservateur de Floride. Gaetz, très controversé et visé par une enquête interne du Congrès, a retiré sa candidature et Trump s’est tourné vers Bondi, qui a déjà travaillé au sein de la Maison Blanche lors du premier procès en destitution intenté contre Trump en 2020. C’est une jolie femme blonde aux cheveux raides qui a 59 ans mais en paraît 39 ! Sa tâche sera de recentrer le département de la Justice sur sa fonction originelle, la lutte contre la criminalité et d’assurer qu’il existe bien aux Etats-Unis une seule et même justice pour tous. Sous l’administration Biden et la direction de son Attorney General Merrick Garland, la justice américaine a été instrumentalisée et détournée pour nuire aux conservateurs, aux catholiques et aux supporters de Trump.

Le Département de la Sécurité Intérieure(DHS) a été confié à Kristi Noem, gouverneur du Dakota du Sud depuis 2018. Noem est une femme de 53 ans qui s’est fait connaître sur le plan national en 2020 et 2021 lors de la pandémie du Covid 19 en s’opposant à la fois au confinement généralisé et à la vaccination obligatoire. Noem est une femme de caractère qui avait été un temps considérée pour le poste de vice-président. Le DHS est un énorme ministère, crée dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, chargé de la sécurité intérieure des Etats-Unis et de la lutte contre l’immigration clandestine.

A la santé Trump a désigné Robert Kennedy Jr, neveu de président John Kennedy, et un temps candidat présidentiel démocrate puis indépendant. Kennedy Jr est un inclassable trublion de 70 ans, qui a mené une carrière d’avocat au service de causes environnementales et qui s’est fait connaître comme un ardent défenseur de la liberté d’expression et des libertés individuelles à l’occasion de la pandémie de Covid. Ce n’est pas un Républicain, et encore moins un conservateur. Il est même plutôt à gauche. Par contre c’est un antisystème qui s’est toujours battu contre l’establishment et les liens incestueux entre l’industrie et la politique. Il s’est rapproché de Donald Trump durant la campagne présidentielle et a fini par se retirer de la course en sa faveur.

Le département de l’Energie sera confié à Chris Wright, un dirigeant d’entreprise du secteur pétrolier, dont la tâche sera de réaliser l’une des promesses les plus emblématiques de Donald Trump, redonner aux Etats-Unis une place dominante dans le secteur énergétique. Wright estime « qu’il n’existe pas d’énergie propre, ni d’énergie sale, ». Il va développer « toutes les sources sures, peut coûteuses et fiables, pour sécuriser l’approvisionnement américain. »

Le territoire (Interior) a été confié à Doug Burgum, gouverneur du Dakota du Nord et bref candidat présidentiel républicain en 2024. Burgum vient d’un Etat dont l’économie dépend largement de l’énergie et il sera l’un des artisans de la renaissance énergétique promise par Trump. Le département de l’Intérieur gère, entre autres, toutes les terres fédérales et délivre, les permis d’exploration et d’exploitation. A ce titre Burgum sera aussi co-président du Conseil National de l’Energie que le président Trump entend mettre en place

Trump a confié l’Education à Linda Mac Mahon, une femme chef d’entreprise de 76 ans qu’il connaît depuis des décennies et qui était en charge des petites et moyennes entreprises dans sa première administration. Sa tâche sera difficile et ingrate : un, éliminer toute l’idéologie « woke » qui ruine l’enseignement public ; deux, saborder son propre ministère que Trump estime trop couteux et inutile. Aux Etats-Unis l’éducation est l’affaire des Etats, pas du gouvernement fédéral. Ce ministère n’existait pas avant 1979 et les résultats des écoliers américains étaient alors bien meilleurs… 

A l’Agriculture, on trouve Brooke Rollins, une femme de 52 ans, déjà présente dans la première administration Trump et  qui jusqu’à récemment dirigeait le America First Policy Institute, un club de pensée très influent auprès de Donald Trump. Originaire du Texas et fille d’agriculteurs, Rollins aura pour mission d’assainir le monde de l’agriculture aux Etats-Unis et d’assurer à la fois la prospérité des fermiers et une alimentation saine pour les Américains. Sa priorité sera de résoudre l’épidémie de grippe aviaire qui touche la volaille américaine et a entrainé l’abattage de dizaine de millions de poules pondeuses provoquant une hausse massive  du prix de œufs.

Au Commerce, Trump a nommé Howard Lutnick,  un millionnaire de la finance de 63 ans ans, , PDG de Cantor Fitzgerald LP une grande firme d’investissement de Wall Street. Comme Bessent, Lutnick est un partisan de tarifs douaniers élevés.

Le Logement (Housing and Urban Development), a été confié à Scott Turner, un ancien joueur de football américain qui avait déjà participé à la première administration Trump.

Au département du Travail, on trouve Lori Chavez-DeRemer. Son rôle sera de promouvoir la revitalisation du secteur industriel et l’embauche d’ouvriers américains en lieu et place des délocalisations récentes.

Les Transports ont été confiés à Sean Duffy, ancien élu républicain du Congrès, passé par la chaîne Fox New. Le ministère des transports gère entre autre les aiguilleurs du ciel et,à peine confirmé dans sa fonction, Duffy a du gérer la tragique collision en vol d’un avion de ligne et d’un hélicoptère militaire au-dessus de Washington, faisant soixante-dix tués. Le président Trump a souligné la responsabilité des aiguilleurs du ciel dans cet accident et dénoncé la politique de l’administration Biden, qui a abaissé ses critères d’embauche, au nom de la promotion de la diversité…

Les Anciens combattants (Veterans Affairs,) ont été confiés à Doug Collins, ancien représentant de Géorgie au Congrès et colonel de l’armée de l’air.

A suivre : Deuxième partie le bureau exécutif

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Commentaires
C
Superbe présentation. Merci beaucoup !<br /> NB : petite coquille : au grand dam et non dame...
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