Hunter & Joe Biden: Le scandale dont la gauche ne voulait pas…
Tout le monde connaît cette histoire : si un chêne tombe dans la forêt mais qu’il n’y a personne pour l’entendre tomber, sa chute ne fait pas de bruit. Il en va de même aux Etats-Unis pour la corruption qui entoure le clan Biden, et en particulier le fils cadet de Joe Biden, Hunter. Elle existe, elle est connue, elle a été prouvée, elle est visible comme un nez rouge sur la figure d'un clown, mais les médias font comme s’ils ne la voyaient pas. Et du coup un scandale politique majeur est gentiment étouffé, et personne ou presque ne trouve à y redire… Voilà l’ état du 4e pouvoir (les médias) aux Etats-Unis.
Ces dernières semaines ont apporté un lot de révélations, et de pièces à conviction, concernant la façon dont Hunter Biden, le fils de Joe Biden, a pu monnayer la fonction de vice-président de son père. Pendant les huit années de la vice-présidence de Joe Biden, Hunter a obtenu des contrats très favorables, ainsi que des postes généreusement rémunérés, dans des secteurs où il n’avait aucune expertise, ni expérience, sur la simple foi de son nom de famille, Biden. Il a par ailleurs organisé contre rémunération des rencontres entre ses partenaires d’affaires et le vice-président américain, se faisant payer jusqu’à dix millions de dollars pour une simple présentation !
En elles-mêmes ces révélations ne sont pas nouvelles. Les liens d’Hunter Biden avec la société pétrolière ukrainienne Burisma – qui l’a rémunéré 50 000 dollars par mois pour simplement occuper un siège de son conseil d’administration – sont connus depuis 2016. Peter Schweizer, un journaliste d’investigation, les a exposés dans son livre paru en 2018, Secret Empires. Les faits ne sont contestés par personne. Et pour cause ! Ils sont documentés et d’un point de vue strictement légal, ils ne constituent pas un délit. Ils sont autorisés par la loi américaine. Sans doute ne sont-ils pas souhaitables, ou recommandables, mais la loi est ainsi faite qu’ils ne sont pas passibles de poursuites…
Ce qui par contre est répréhensible serait que Joe Biden, père de Hunter Biden, ait reçu en retour des dessous de tables à la suite de ces liens, ou pire qu’il ait agit sur la politique américaine afin de protéger son fils et ses investissements, ou encore qu’il se soit compromis au point de devenir un risque pour la sécurité nationale des Etats-Unis.
Si tel était le cas, étant donné qu’aujourd’hui Joe Biden est candidat à la Maison Blanche et qu’il a des chances respectables de l’emporter, on imagine que tous les médias brûlerait d’envie d’en parler ou d’enquêter, ne serait-ce qu’au nom de la sécurité nationale ! Eh bien pas du tout. De tels faits ont été mis en lumière aux Etats-Unis par le quotidien The New York Post, propriété de Rupert Murdoch, et personne, ou presque, n’en parle !
Aucun grand média n’a seulement osé relayer les accusations, encore moins mener l’enquête. L’omerta est totale. Le « deep state » et les relais d’opinion font bloc pour ne surtout pas porter atteinte aux chances de Joe Biden d’être élu à la Maison Blanche. Ce qui en dit très long sur l’état de déliquescence morale de cette Amérique-là.
Puisque personne ne veut en parler et bien parlons en ! En détails. Voici donc ce que l’on sait.
En décembre 2013, Hunter Biden s’est rendu à Pékin en compagnie de son père Joe Biden à bord d’Air Force Two, l’avion officiel du vice-président. Sur place Hunter a rencontré un banquier chinois du nom de Jonathan Li. Et lance un fond d’investissement appelé Bohai Harvest RST Equity Investment Fund Management Co. Deux ans plus tard Hunter a été gratifié d’une part de 10% dans le capital de la société.
En février 2014, Elena Baturina, veuve d’un ancien maire de Moscou a effectué un virement de 3,5 millions de dollars à la société Rosemont Seneca Thornton dont Hunter Biden est un co-fondateur. Ce paiement correspondait à des frais de « conseils » !
En mai 2014, à la suite d’une visite officielle de Joe Biden en Ukraine, et alors que le vice-président américain avait été désigné comme l’homme devant gérer la crise en cours entre l’Ukraine et la Russie après l’annexion de la Crimée, Hunter Biden fut nommé au conseil d’administration de la société pétrolière Burisma contre une rémunération de cinquante mille dollars mensuels. Un certain Vadym Pozharskyi, mermbre du conseil d’administration de Burisma contacta alors Hunter Biden pour lui demander « d’utiliser son influence » afin de contrer des attaques menées par le gouvernement ukrainien contre Burisma. Quelques mois plus tard ce même Pozharskyi a remercié Hunter pour la rencontre qu’il avait pu organisée avec son père (rencontre non officielle). Enfin en décembre 2015 Joe Biden menaça l’Ukraine de ne pas accorder une garantie de prêt d’un milliard de dollars si un certain magistrat qui enquêtait alors sur la firme Burisma n’était pas renvoyé sur le champ. Il le fut.
A plusieurs reprises entre 2014 et 2016 le Département d’Etat a îndiqué que la position d’Hunter Biden au sein de Burisma représentait un conflit d’intérêt. Hunter Biden a finalement quitté la compagnie fin 2017.
Au printemps 2017, donc alors que Joe Biden n’était plus vice-président Hunter et Jim Biden (frère de Joe) ont formé une joint-venture avec CEFC China Energy, une société liée au gouvernement chinois. A cette occasion Hunter a demandé qu’une commission de 10% soit mise de côté pour « the big guy », faisant à priori référence à Joe Biden. Hunter a touché plusieurs millions de dollars en honoraires de consultation avant que l’affaire ne soit dissoute.
Ces faits sont documentés. Les transferts de fond ont été identifiés et tout récemment la récupération de plusieurs milliers d’échanges mails entre Hunter Biden et ses partenaires a permis de confirmer leur validité. Pourtant les grands médias américains ont refusé d’exploiter ou même de simplement de diffuser l’information. Officiellement parce que ces émails auraient été obtenus frauduleusement… à savoir parce que la boite mail d’Hunter Biden aurait été piratée … En vérité parce que ces informations sont embarrassantes pour Joe Biden et que le mot d’ordre au sein des médias est de ne surtout pas lui nuire avant l’élection présidentielle.
Ainsi lors du premier débat présidentiel, le modérateur, Chris Wallace de la chaîne Fox News, à priori pas la personne la plus hostile à Donald Trump, a interrogé le président sur le faible montant de ses impôts, mais il s’est bien gardé d’interroger Joe Biden sur les affaires de son fils et ses liens avec ses propres affaires… C’est Donald Trump qui a dû monter au créneau estimant que « Joe Biden doit une explication au peuple américain » . Biden s’est contenté de dire qu’il n’a jamais « touché un seul centime d’une puissance étrangère ». Il a aussi affirmé de façon général "ce n'est pas vrai" sans dénoncer spécifiquement une des quelconques accusations. Le modérateur n’a pas cherché à en savoir plus.
Lors d’un entretien précédent, Joe Biden avait indiqué n’avoir « jamais discuté avec Hunter de ses affaires » se contentant de lui demander s’il « savait ce qu’il faisait ». Il apparait désormais que ces déclarations étaient mensongères car les emails récemment récupérés par le New York Post révèlent de nombreux échanges entre Joe et son fils ainsi qu’entre Joe et les partenaires de son fils.
Par ailleurs, deux des anciens partenaires d’Hunter Biden, aujourd’hui en … prison, Bevan Cooney et Devon Archer, ont tous deux reconnus que « Hunter Biden avait utilisé ses connections personnelles au sein de l’administration Obama-Biden pour organiser des rencontres entre ses clients étrangers et des membres de cette administration.»
Bref le contexte, les accusations, et les éléments rassemblées sont plus que suffisants pour justifier l’ouverture d’une enquête. Mais celle-ci ne vient pas et elle ne viendra pas si Biden est élu le 3 novembre.
Pour toute la gauche américaine, la priorité depuis le 9 novembre 2016 a été d’éviter un second mandat de Donald Trump et si possible de le faire tomber avant. C’est le mot d’ordre accepté par tous. Quel qu’en soit le coût. Dès lors les médias dominants, qui penchent tous à gauche, font du « Trump bashing » depuis quatre ans en même temps qu’ils ferment les yeux consciencieusement sur tout ce qui pourrait affaiblir Biden. Cela dépasse largement le cadre de ces accusations de corruption et cela nuit considérablement à la crédibilité et au devenir de la Démocratie américaine (nous reviendrons sur ces points dans un autre post, si Joe Biden est élu).
Toutefois il convient de rappeler qu’ aussi étrange que cela puisse paraître, ce type d’activités ne tombe pas sous le coup de la loi américaine. Au point qu’en septembre dernier la commission financière du Sénat a publié un rapport sur les activités d’Hunter Biden, où il est clairement indiqué que ses liens avec la Chine, la Russie et l’Ukraine ont constitué des « conflits d’intérêts » pouvant potentiellement menacer la sécurité nationale des Etats-Unis, surtout dans la perspective d’une élection de Joe Biden à la Maison Blanche, mais sans recommander l’ouverture de poursuites judiciaires contre les intéressés…
De fait, la loi américaine interdit à un élu de profiter de sa position, mais elle n’interdit pas aux membres de sa famille de le faire. Il semble que Joe Biden ait compris cela très tôt.
Bien avant Hunter, il avait fait bénéficier son frère et sa sœur de l’accès privilégié que sa position politique permettait. Sa sœur a dirigé ses campagnes électorales, gérant des millions de dollars de contributions. Son frère a pu obtenir des contrats immobiliers en Iraq, sans expérience dans le milieu de l’immobilier. Si lui ne s’est pas enrichi personnellement (sinon grâce à ses livres) au cours de ses 47 ans de vie publique, ses proches en ont largement profité.
C’est d’ailleurs ce qui explique en partie le vaste soutien de l’establishment à Joe Biden. La façon de faire de la politique aux Etats-Unis depuis quarante ans profite à suffisamment d’acteurs pour que ceux-ci fasse coalition afin d’empêcher un Donald Trump de mettre par terre un si bel édifice. Le seul perdant de l’affaire, depuis quarante ans, a été le peuple américain, victime de choix politiques favorables aux seules élites correctement connectées. Mais il y a bien longtemps que le peuple américain moyen n’est plus le souci de la gauche américaine…