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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
11 octobre 2022

Fraude électorale : Les élections américaines sont-elles encore crédibles ?

 Election integrity voter fraud 2

 Communiquée en plein été, l’information  est passée inaperçue. Ou du moins a-t-elle été  ignorée par la presse bienpensante. Et pourtant elle est capitale. Il s’agit du fait que le service du recensement américain (U.S. Census Bureau) a reconnu s’être trompé dans son décompte de la population américaine en 2020. Le bureau a sous-estimé la population de six Etats, et surestimé celle de huit autres.

 La faute est majeure. Car de la population d’un Etat découle à la fois sa représentation au Congrès (le nombre de représentants que l’Etat envoie à Washington et donc son influence sur la vie législative du pays), le nombre de voix dont il dispose au Collège électoral, essentiel pour l’élection présidentielle, et le montant de l’assistance fédérale en matière d’éducation, de santé, de services civiques, etc.

U

 La faute est aussi problématique car sur les six Etats dont la population a été sous-estimée, cinq sont des Etats qui votent Républicain (Arkansas, Floride, Mississippi, Tennessee, Texas) ! Au contraire parmi les Etats dont la population a été surestimée, tous, sauf un, votent Démocrate (Delaware, Hawaii, Massachusetts, Minnesota, New York, Ohio, Rhode Island).. Pas besoin d’être complotiste pour penser qu’il ne s’agit pas d’un hasard.

 Cette faute prive le parti Républicain d’une demi-douzaine d’élus et de millions de dollars de crédits, en faveurs d’Etats Démocrates qui se retrouvent avec plus de députés et plus d’argent qu’ils ne le méritent. Le jeu politique en est faussé. En faveur des Démocrates, le parti du « toujours plus de gouvernement ». Et au détriment des Républicains, le parti qui tente de contenir l’expansion incessante de ce même gouvernement. Il faudrait être particulièrement indulgent, ou naïf, pour penser qu’il s’agit là d’une erreur innocente.

Electoral-College-results map 2020

 Au passage, le service du recensement a reconnu des erreurs par le passé. Mais en 2010 la marge d’erreur était de 0,01%. En 2020 pour les Etats concernés elle va de 2% à 5%. Un écart invraisemblable et indigne de la « première démocratie » au monde…

 A quelques semaines des élections de mi-mandat, qui auront lieu le 8 novembre, avec en jeu le renouvellement du Congrès, de l’appareil législatif des Etats, de trente gouverneurs et de toutes les commissions locales, cette affaire vient rappeler que la première question que les Américains se posent aujourd’hui lorsqu’ils se rendent aux urnes, n’est pas de savoir pour qui ils voteront ou qui l’emportera, mais si le scrutin sera équitable et le vainqueur légitime.

Election integrity midterms 2022

 Et dans l’esprit de nombreux Américains, la réponse est non ! Pour eux l’intégrité électorale n’est plus garantie aux Etats-Unis. Il ne s’agit pas de contester le résultat de l’élection présidentielle de 2020. Il s’agit de reconnaître que l’équité du processus est désormais mise en doute, que les irrégularités dans le déroulement du vote sont multiples et que les fraudes existent bien.

 Les médias dominants ont pris pour habitude d’étiqueter ceux qui doutent de la validité du résultat de l’élection de 2020 de  "election deniers". Tout comme est étiqueté « climate denier » quiconque ose mettre en doute l’impact de l’activité humaine sur l’évolution du climat. Quand ils parlent des récriminations de ces personnes le terme « infondée » vient systématiquement se coller au terme de « plainte ». Quant aux affirmations de Donald Trump, répétées dans toutes ses interventions publiques, elles sont amalgamées dans un même ensemble diffamant le « grand mensonge » (The Big Lie).

electoral fraud

 Pourtant au cours de deux années écoulées depuis ce scrutin fatidique, de nombreuses irrégularités, et parfois de véritables fraudes ont bien été confirmées. Certaines débouchant sur des sanctions pénales.  Le think-tank conservateur Heritage Foundation a établi une banque de données qui a répertorié 1384 instances récentes de fraude électorale, dont 1191 ont débouché sur une condamnation devant la justice.

 Parfois ce sont les Cours Suprêmes des Etats qui ont sanctionné à postériori les commissions électorales pour leur comportement durant l’élection de 2020.  Ces sanctions ne sont jamais allées jusqu’à l’invalidation du résultat. A partir du moment où une élection a été « certifiée » par les autorités de l’Etat, son résultat ne peut plus être contesté.

Election integrity voter fraud 4

 Ce qui d’une certaine façon ne fait qu’entretenir les récriminations.

 Voici un aperçu des décisions de justice prises au cours des deux années écoulées confirmant l’existence de problèmes dans le système électoral américain.

 Dans l’Etat de New York, trois millions d’électeurs sont inscrits sur les listes électorales sans justificatif d’identité.

 La loi fédérale américaine impose à toute personne s’inscrivant sur les registres électoraux de fournir au moins une pièce d’identité. En l’absence de carte d’identité,  ce justificatif est en général une carte de « sécurité sociale » (toute personne née aux Etats-Unis dispose automatiquement d’un numéro et d’une carte de SS) ou un permis de conduire (même si ce document ne requiert pas de posséder la nationalité américaine et donc le droit de vote). Mais pour trois millions d’électeurs aucun justificatif n’a été présenté. Impossible donc de vérifier qui sont ces électeurs ; s’ils sont toujours en vie ;  s’ils habitent toujours New York ;  s’ils sont en droit de voter, et le cas échéant s’ils n’ont pas déjà voté ailleurs… Leur présence même sur les listes d’électeurs est une violation de la loi électorale fédérale. Ces personnes devraient être rayées des listes. Mais ni l’Etat de New York, dirigé par les Démocrates, ni le Département de la Justice, à Washington, ne sont intervenus dans ce sens. Aucune enquête n’a été diligentée. Cette irrégularité est délibérément ignorée. Peut-être parce qu’elle arrange le camp au pouvoir.… ?

Election integrity voter fraud 3

 Dans l’Etat du Wisconsin, l’un des six Etats « clés » (« swing state ») de 2020 une étude publiée en décembre 2021 par le Wisconsin Institute for Law and Liberty, un think-tank indépendant, résumait de façon exemplaire, le phénomène constaté en 2020. Voici ses conclusions :

 « Concernant l’élection de 2020 dans le Wisconsin, le nombre de votes comptabilisés alors qu’ils ne respectaient pas la règlementation électorale est plus important que la marge de victoire de Joe Biden… Néanmoins il n’y a pas de preuve d’une fraude massive. En toute vraisemblance, Joe Biden a remporté plus de votes légitimes que Donald Trump… Le non-respect massif des règles et des procédures a soulevé des questions concernant l’équité du processus et concernant les possibilités de fraudes, questions qui n’auraient pas été soulevées si les règles et procédures avaient été respectées… Des réformes raisonnables seraient susceptibles de prévenir ces réactions sans empiéter sur le droit de vote. » 

Election 2020 voter fraud claims

 La première phrase de ces conclusions est capitale. Elle reconnait que les irrégularités constatées sont suffisamment nombreuses pour potentiellement inverser le résultat du scrutin. Certes les auteurs ne vont pas jusqu’à déclarer Donald Trump le vainqueur réel. Au contraire ils affirment que « selon toute vraisemblance » Biden a remporté plus de « votes légitimes », sans toutefois le démontrer. Le problème est que ces votes illégitimes ont été comptabilisés. En violation de la loi. Et que le résultat final a été faussé. Le système électoral américain est biaisé en faveur des Démocrates !

 C’est précisément ce dont se plaignent les supporters de Donald Trump et plus généralement  les Républicains. Et c’est précisément ce que les médias et Démocrates  refusent d’admettre. Et encore plus de rectifier. En clair le processus électoral est perclus d’irrégularités (à défaut de « fraudes ») qui faussent le résultat mais qui sont délibérément ignorées par les administrations démocrates et donc non corrigées parce qu’elles profitent aux candidats démocrates !

Donald TRump facing secondimpeachment trial

 C’est ce qu’indique la dernière phrase des conclusions du rapport. Des « réformes raisonnables » sont souhaitables. Elles rétabliraient la crédibilité du système sans « empiéter sur le droit de vote ». Pourtant partout où elles ont été introduites, ces réformes se sont heurtées à l’opposition démocrate.

 A chaque fois que les Républicains ont introduit des textes législatifs pour rendre le processus électoral plus transparent  les Démocrates ont fait barrage dénonçant à hauts cris des tentatives de « suppressions de vote », en particulier celui des minorités.  

 Depuis 2020 une vingtaine d’Etats ont voté des lois pour imposer de présenter une pièce d’identité lorsque l’on vote en personne. L’absence d’une telle obligation peut paraître surprenante. Imagine-t-on en France un électeur qui se présenterait au bureau de vote sans pièce d’identité ? Il n ‘aurait pas le droit de voter. Or cette vérification de base n’est pas systématiquement obligatoire aux Etats-Unis. Lorsqu’elle l’est on constate qu’elle n’est pas systématiquement appliquée. Et lorsque certains législateurs veulent l’imposer les Démocrates s’y opposent systématiquement.

Joe Biden anger at MAGA and the Big Lie

 Seuls trente-quatre Etats, sur cinquante, imposent une vérification d’identité lors du vote. Mais le document demandé peut ne pas comporter de photo ! Et surtout aucune preuve de nationalité américaine n’est demandée, alors que le pays compte près de quinze millions d’immigrants illégaux, présents parfois depuis des années mais qui ne sont pas des citoyens américains et donc qui n’ont pas le droit de vote.

 L’Etat du Kansas a mis en place le « Kansas’ Interstate Voter Registration Crosscheck Program » un programme partagé avec une trentaine d’autres Etats qui permet de vérifier si une même personne, ayant déménagé, peut se retrouver inscrite deux fois, ou même plus, sur les listes électorales de différents Etats. En quelques années ce programme a identifié plusieurs centaines de milliers de cas de duplication d’identité. Le potentiel de fraude est énorme. Surtout par le biais du vote par correspondance.

Election integrity voter fraud

 Le Michigan, autre Etat clé contrôlé par une administration démocrate, fait l’objet de poursuites depuis deux ans concernant la présence de vingt-six mille électeurs toujours inscrits sur ses registres électoraux, alors qu’ils sont morts, certains depuis plus de vingt ans ! La question n’aurait jamais dû avoir à passer par les tribunaux. Il semble naturel que lorsqu’un électeur décède, son nom soit rayé des registres. Apparemment ce n’est pas le cas dans le Michigan. Les autorités de cet Etat, et en particulier son Secrétaire d’Etat, madame Jocelyn Benson, ont refusé de rayer ces personnes de leurs listes. Au départ, en 2020, sous un prétexte administratif. Les bureaux étaient fermés pour cause de pandémie ! Donc les autorités ne pouvaient rien faire. Depuis le confinement a été levé, mais les autorités ont refusé d’agir. Une fois poursuivis en justice, ces mêmes autorités ont demandé l’annulation de la procédure au prétexte qu’elle représentait une « attaque contre la démocratie ». Un comble. Il a fallu l’intervention d’un juge fédéral pour obliger le Michigan à respecter la loi fédérale.

Jocelyn Jenson Michigan secretary of state

 Au passage lors de l’élection présidentielle de 2016, Donald Trump avait remporté le Michigan avec onze mille voix d’avance. Moitié moins que les vingt-six mille morts toujours en droit de voter…

 Le Michigan n’est pas le seul Etat à avoir fait l’objet de poursuites. La Pennsylvanie, autre Etat clé, où le vote est toujours particulièrement serré, a fait l’objet de poursuites identiques après 2020. Mais dans ce cas les autorités ont obtempéré et retiré  vingt-et-un mille morts de leurs registres électoraux.

 En tout ce ne sont pas moins de quatre cents textes de loi qui ont été soumis au vote dans quarante-neuf Etats sur cinquante pour accroitre la transparence, la fiabilité et la crédibilité du système électoral. Dans une vingtaine d’Etats ces propositions sont devenues lois et seront mise en application lors du scrutin du 8 novembre. Parmi eux, on trouve l’Arizona, la Floride, la Géorgie, le Nevada, la Caroline du Nord, et quelques autres. Tous des Etats dont les résultats avaient été contestés en 2020.

Donald Trump banned from social networks

 Couplées avec l’absence d’un recours massif au vote par correspondance, du fait que la pandémie n’empêche plus les électeurs de venir voter en personne, ces réformes devraient avoir pour conséquence des résultats plus fiables et obtenus plus rapidement qu’en 2020.

 Mais rien n’est acquis à l’avance. Il est plus que probable que les Etats, ou les comtés, qui refuseront d’annoncer le nom du vainqueur local au soir de l’élection, seront à nouveau pointés du doigt. Et sans doute avec raison.

 

 

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Commentaires
N
Merci beaucoup pour cet article. Je n’imaginais pas l’ampleur de la fraude. C’est juste incroyable!
Répondre
M
Très complet tout en étant synthétique. Félicitations depuis la Floride.
Répondre
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