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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
12 avril 2021

Etats-Unis: Armes à feu, le grand mensonge de Biden et de la Gauche

 Plus que les armes, ce sont les gens qui tuent. En particulier les criminels. Prétendre vouloir faire baisser le nombre d’homicides, sans s’attaquer à la criminalité ordinaire, c’est être un menteur ou un cynique. Le président Biden est les deux.

mass shooting colorado 2021 1

Tout récemment, le président américain Joe Biden a pris prétexte de récentes « fusillades de masse » pour proposer de nouvelles restrictions sur les armes à feu. Ces annonces ont peu de chance d’être suivies d’effet. Et, de toutes façons, elles ne réduiront pas le nombre, très élevé, des homicides aux Etats-Unis : près de vingt mille en 2020.  Car ces homicides résultent de la violence et de la criminalité ordinaires, notamment la criminalité noire. Or, cette criminalité-là, les Démocrates refusent de la combattre, ou même de la reconnaître. D’ailleurs en 2020 elle est repartie à la hausse, profitant d’attaques coordonnées de la gauche contre les services de police.

 Une « fusillade de masse » (mass shooting), est définie aux Etats-Unis  comme le meurtre, par armes à feu, de quatre personnes ou plus, lors d’une circonstance unique.  Selon la Gun Violence Archive, une association pour le contrôle des armes, il y a eu aux Etats-Unis plus de deux mille fusillades de masse entre 2013 et 2020. Soit pratiquement une par jour ! Les fusillades de masse sont plus fréquentes aux Etats-Unis que dans n’importe quel autre pays du globe.

gun homicides in U

 La pire fusillade de masse remonte à novembre 2017, quand un sexagénaire ouvrit le feu sur la foule d’un concert en plein air depuis sa chambre d’hôtel à Las Vegas, dans le Nevada, tuant soixante personnes, et en blessant des centaines !  Plus récemment, en Géorgie un jeune homme a tué sept femmes, toutes des Asiatiques, travailleuses du sexe. C’était un déséquilibré sexuel notoire que les médias ont préféré présenter comme un raciste anti-chinois, histoire de blâmer… Donald Trump, à sa place.  Au Colorado, un autre homme a abattu dix personnes dans une grande surface. C’était un immigré d’origine syrienne, Ahma Al Aliwi Alissa. Les médias ont vite enterré l’affaire, le coupable n’étant pas assez blanc, ni de la bonne religion, à leur goût, alors que ses victimes, elles, étaient blanches.

mass shooting colorado 2021 2

 Dans ces deux cas, par contre, les médias ont dénoncé la libre circulation des armes à feu, appelant à un contrôle plus strict, et ils ont ignoré les antécédents psychiatriques des deux meurtriers. Car le souci des médias américains n’est plus d’informer mais d’influencer, et de militer en faveur d’une cause, ici celle du contrôle des armes à feu.

gun culture 3

 Le président Biden leur a immédiatement emboité le pas. Lors d’une allocution depuis la pelouse de la Maison Blanche, il a déploré le nombre d’homicides commis chaque année aux Etats-Unis, évoquant une « épidémie de meurtres », et il a suggéré une série de nouveaux  contrôles sur les armes. Sa déclaration n’a convaincu personne.

Joe Biden gun control

 D’abord parce qu’elle était truffée d’erreurs factuelles ! Ce que les médias auraient dû pointer du doigt mais ils ne l’ont pas fait, parce que depuis son entrée à la Maison Blanche ils se sont tacitement donné la mission de protéger le président, comme ils l’avaient déjà protégé durant sa campagne électorale.  Le président a affirmé que l’on pouvait acheter une arme à feu sans vérification d’identité et de casier judiciaire, si on l’achetait lors d’un salon (gun show). C’est faux ! Toute vente d’arme aux Etats-Unis est conditionnée à une vérification d’identité. Le système, appelé National Instant Criminal Background Check System ou NICS est un fichier national mis en place par le  FBI depuis 1998 et devenu incontournable… sauf pour les criminels !

 Ensuite parce que le président s’en est pris aux « ghost guns », littéralement « armes fantômes ». Il s’agit d’armes que l’on peut acheter en kit et assembler soi-même. En théorie une personne pourrait acheter des pièces détachées séparément et se construire sa propre arme à feu, sans que celle-ci soit enregistrée… Dans la pratique cette éventualité est rarissime. Elle ne concerne que des criminels aguerris ou des experts en armes à feu. Le citoyen américain lambda n’a pas les connaissances techniques suffisantes pour se confectionner tout seul une arme fiable.

ar-15-assault-rifle-media-guide

 Enfin Joe Biden a proposé de restreindre la capacité des compartiments à munitions, justement pour limiter le nombre des victimes lors de fusillades de masse. Une telle proposition n’est pas sérieuse. Car aussi tragiques soient-elles, les fusillades de masse ne sont responsables que d’une infime partie des meurtres en Amérique.  Le vrai  problème est ailleurs !

 Les fusillades de masse sont l’arbre qui cache la forêt. Statistiquement 0,2% des victimes d’homicides aux Etats-Unis sont tuées lors d’une fusillade de masse. 99,8% des victimes de meurtres sont tués lors de fusillades liées à la criminalité ordinaire. Voilà la réalité. Le vrai problème c’est la criminalité urbaine liée au trafic de drogue. C’est la criminalité propre au « ghetto ». C’est pourquoi les victimes de meurtres, tout comme les auteurs de meurtres aux Etats-Unis sont majoritairement des Noirs ! Malheureusement, les Démocrates et Joe Biden refusent de reconnaître cette criminalité.

Homicides Chicago 2020 2

 Ainsi, le président Biden a parlé d’une « épidémie de meurtre » ! En ces temps de pandémie, le terme était mal choisi. Une épidémie peut se propager à l’insu de ses victimes. Elle peut frapper les jeunes comme les vieux, les hommes comme les femmes, les riches comme les pauvres. Ce n’est pas le cas des meurtres. Ceux-ci sont commis par des gens, le plus souvent des criminels. Un pistolet ne tue que si quelqu’un fait monter une balle dans son canon et appuie sur la gâchette. Il n’y a rien de hasardeux dans la procédure. Une arme ne tue pas toute seule, elle est toujours tenue et dirigée par quelqu’un. Le vrai et seul tueur est celui qui appuie sur la gâchette.  

 Dénoncer une épidémie de violence par armes à feu, sans parler des centaines de fusillades qui ensanglantent les rues des ghettos américains tous les week-ends et sans aborder les victimes collatérales de ces fusillades, c’est faire preuve d’une indifférence coupable. On ne compte plus aux Etats-Unis les enfants, voire les nourrissons tués par des balles perdues lors de règlements de compte entre bandes rivales et dealers de drogue, eux-mêmes à peine sortis de l’adolescence…

Homicides in Chicago

 Ce que les Américains appellent la « gun violence », la violence par arme à feu, est un vrai problème. Mais ce problème n’est pas lié aux dizaines de millions de citoyens détenteurs d’armes déclarées, dont les casiers judiciaires sont vierges, et qui se sont armés afin de pouvoir se défendre. Il est lié aux milliers de dangereux criminels qui rôdent dans les rues américaines. En 2019 il y a eu près de quinze mille victimes de meurtres aux Etats-Unis. Parmi ces victimes, onze mille étaient des hommes et huit mille étaient des Noirs, tués par… d’autres Noirs !

Black-on-Black-Crime

 La gauche ferme les yeux sur cette criminalité parce qu’elle ne colle pas avec son logiciel idéologique qui veut que les Noirs soient les « victimes d’un racisme systémique », et qui veut que les gentils résidents des ghettos soient les proies de méchants policiers blancs acquis aux thèses suprémacistes… .

 En vérité, les Noirs victimes de meurtres sont neuf fois sur dix victimes d’un autre Noir. Cela s’appelle « black on black crime ». Cette violence endémique au milieu urbain connaît une progression préoccupante depuis un an. Comme par hasard depuis que les appels se sont multipliés pour éliminer les services de police, à la suite de la mort de Georges Floyd, tué durant son arrestation par un policier blanc en mai 2020! Mais éliminer la police c’est livrer la rue aux criminels. Les chiffres des homicides en 2020 n’ont rien de surprenant. Ils sont la conséquence immédiate du déni et de la folie de la gauche.

Homicides in Chicago july

 Les Etats-Unis ont enregistré plus de vingt mille meurtres en 2020 ! Une hausse de presque 30% par rapport à 2019 et un chiffre qui se rapproche du record de 25 000 meurtres atteint en 1991, au pire moment de l’engouement pour le « crack-cocaïne » dont le trafic et la consommation avaient fait exploser la criminalité, en particulier dans les ghettos !

Homicides in the U

 Depuis les chiffres des meurtres étaient en recul. Certaines années, comme 2014, le taux d’homicides pour cent mille habitants était même retombé jusqu’à cinq, son niveau des années 1950 avant la grande explosion de la criminalité dans les années 1960.

 Lorsque l’on observe de près les chiffres de 2020, il apparait que la résurgence des homicides est concentrée dans certaines métropoles gérées par des administrations noires et Démocrates.

Bill de Blasion and daughter Chiara

 La ville de New York, dont le maire est un Démocrate, Bill de Blasio, a dénombré plus de sept cents homicides en 2020, soit 150 de plus qu’en 2019. Une progression de presque 30%. On est loin des 2 600 meurtres enregistrés en 1990, mais la courbe qui, était à la baisse, est soudain repartie à la hausse.

 A Chicago, ville dirigée par une femme noire et lesbienne, Lory Lightfoot, il y a eu 774 meurtres en 2020, soit 274 de plus qu’en 2019, une hausse de 50% ! Surtout  on dénombre plus de mille cinq cents fusillades, soit près de trois par jour !.

Homicides Chicago 2020

 A Los Angeles, les homicides ont bondi de 38% en 2020. A Washington DC, les homicides ont progressé de 20%. A Philadelphie les meurtres ont augmenté de 40% pour atteindre la barre des 500 par an. A Detroit, les fusillades ont augmenté de 50% et les meurtres de 20%. A Cleveland les meurtres ont fait un bond de 40%. Louisville détient le record en matière de progression avec plus 70% entre 2019 et 2020.

Homicides on the rise Baltimore 2020

 Qu’a-t-il bien pu se passer en 2020 pour expliquer cette soudaine résurgence de la violence ? La réponse est simple. 2020 fut l’année des émeutes urbaines consécutives à la mort de Georges Floyd, et des appels à débudgétiser les services de police, (« defund the police » en anglais). Souvenez-vous ce slogan était en tête de toutes les manifestations d’hommage à Georges Floyd, avant du moins qu’elles ne dégénèrent en émeutes et en pillages. La police nous répétait-on, est raciste, et elle est blanche (ce qui est d’ailleurs faux, les départements de police sont parmi les administrations les plus diversifiées et les mieux intégrées des Etats-Unis). Elle sert à « tuer des Noirs » ou à les emprisonner. En clair, le problème des ghettos c’était la police ! Virer la police et tout ira mieux… C’était évidemment faux. Tout le monde le savait, y compris à gauche. Mais en année électorale il était important de peindre la présidence de Donald Trump comme un régime répressif et raciste et les activistes de gauche et leurs suppôts dans les médias ont donc pousser ce narratif. Peu importe le prix !

Defund the police 1

 Du coup certaines villes comme Chicago, Los Angeles, Louisville ou Portland ont du jour au lendemain réduit leurs effectifs de police et leurs budgets. Ce qui a fait baisser la présence de policiers sur le terrain et entrainé un déchaînement de la criminalité. Prétendre qu’il n’existe pas de lien entre l’explosion des fusillades dans les centre-villes, et le retrait des forces de police de ces mêmes centre-villes, c’est nier la réalité ou être aveugle. Quand la rue cesse d’être sous la protection de la police, elle devient le territoire des criminels, qui y règnent par la terreur.

BLM anti police poster

 Cela importe peu à la gauche et aux militants de « Black Lives Matter ». Car en dépit du nom de cette association, littéralement « Les Vies Noires Comptent » , les vies des Noirs ne comptent vraiment que lorsqu’elles sont supprimées par des blancs, surtout s’ils sont policiers. Dans un tel cas, la tragédie soutient le narratif d’un racisme systémique et elle est montée en épingle. Dans tout autre cas, le silence règne. Malheureusement pour les Noirs, les autres cas sont les plus fréquents. En 2020 les vies de milliers de Noirs, ont été sacrifiées par la gauche au service du narratif en cours. Comme le veut le vieil adage marxiste, la fin justifie les moyens.

 Tant que les élus Américains ne lutteront pas contre la criminalité, de la plus bénigne à la plus terrible, le nombre des homicides aux Etats-Unis restera effroyablement élevé. Le contrôle des armes n’y fera rien. Sinon priver les honnêtes citoyens du moyen de se défendre.

 

 

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Commentaires
E
Mis a part les amérindiens, la question des afro-américains représente le problème originel aux états-unis La question raciale et plus encore depuis les années 60 (les droits civiques) semble être une obsession et un problème insoluble malheureusement.<br /> <br /> Pourtant dans les années 80 une classe moyenne noire a émergée A mon avis ce problème racial est aujourd'hui exploité par des forces extérieures.
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P
Bonne analyse, merci beaucoup.<br /> <br /> <br /> <br /> Auriez-vous des informations sur l'evolution des crimes dans d'autres agglomerations "Republicaine" ? Pour voir si ces dernieres se tiennent un peu mieux !<br /> <br /> <br /> <br /> Merci par avance.
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