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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
11 novembre 2021

Kamala Harris, une vice-présidente en toc

 Kamala Harris giggling

On dit d’elle qu’elle a dû surmonter les obstacles et vaincre l’adversité pour parvenir au sommet  du pouvoir. C’est faux. La réalité est exactement inverse. D’ailleurs tout est faux, au sujet de Kamala Harris. Jusqu’à son rire. Elle n’a jamais été handicapée par le fait d’être Noire et femme. Cela a été ses deux meilleurs atouts. Elle est là où elle est, non pas en dépit, mais parce qu’elle est Noire et femme. Elle doit tout à son paraitre. A l’intérieur il n’y a rien. C’est une coquille vide, un personnage sans consistance, ni colonne vertébrale, animée par sa seule ambition.

 Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis, a été dépêchée en France, en catastrophe, pour raccommoder le lien transatlantique, quelques semaines après l’affaire des sous-marins, ce contrat de plusieurs dizaines de milliards d’euros avec l’Australie, soufflé au Groupe Naval français par les Américains, ce que le ministre des Affaires étrangères de la France, M. Jean Yves Le Drian a qualifié de « coup de couteau dans le dos ».

Kamala Harris with Emmanuel Macron

 Le président Macron a demandé des « gages » aux Américains, « des engagements concrets », pour réparer l’affront. Washington lui envoie Kamala Harris. Pas sûr que la France y ait gagné beaucoup. Un esprit sournois pourrait même y voir une insulte, venant après une injure. Un comble ! Pourquoi ?

 D’abord, parce que le vice-président aux Etats-Unis est une potiche ! C’est une fonction qui se trouve « à un battement de cœur » de la présidence, mais qui est largement dénuée de pouvoir tant que le cœur présidentiel bat. Le vice-président est aux ordres du président, auprès de qui il a un rôle consultatif, et il ne peut peser dans le débat politique qu’en sa qualité de président du Sénat.

Kamala Harris swearing in

 La chambre haute du Congrès américain étant actuellement à une égalité parfaite entre Démocrates et Républicains, avec cinquante sièges chacun, Kamala Harris a pu, à deux reprises, apporter le vote décisif pour faire passer deux textes législatifs souhaités par le président, dont le « American Rescue Plan », premier plan de relance économique post-covid ayant injecté 1,9 milliers de milliards de dollars dans l’économie américaine, au printemps.

 Ensuite parce que Kamala Harris, première femme vice-présidente de l’histoire américaine, brille depuis dix mois par sa vacuité. Sa cote de popularité, après seulement dix mois, est tombée à 28 %. Abyssal ! Elle exerce la fonction avec un rare dédain et un désintérêt marqué.  Au point qu’elle a souverainement ignoré les différentes missions que le président Biden lui a confiées parce qu’elle risquait d’y laisser des plumes…

Kamala Harris est née à Oakland en Californie le 20 octobre 1964. Sa mère, arrivée aux Etats-Unis du Tamil Nadu indien comme étudiante, six ans plus tôt, était professeur à l’université de Berkeley. Son père, d’origine jamaïcaine, était professeur d’économie à Stanford. Cela fit de Kamala une enfant de milieu aisé, grandissant dans un environnement intellectuel relevé.

Kamala Harris childhood home

Elle habitait un pavillon sur Bancroft Way, dans un quartier mixte de Berkeley, une des villes les plus progressistes des Etats-Unis. La politique d’intégration scolaire alors en vigueur fit qu’elle fut inscrite dans une école publique d’un quartier plus chic, où elle se rendait tous les jours avec le bus scolaire.  

A douze ans, alors que ses parents avaient divorcé, Kamala déménagea à Montréal, au Canada et fut scolarisée dans un lycée français. Elle fit ses études universitaires à Howard, une université noire de la capitale fédérale Washington D.C. puis rentra en Californie et obtint un diplôme de droit de l’université de Hastings à San Francisco, bénéficiant d’une bourse, en tant que membre d’une minorité.

 Devenue membre du barreau de Californie, elle commença sa carrière professionnelle en 1990 comme assistante du procureur du comté d’Alameda, en bordure de la baie de San Francisco.

Kamala Harris with Willie Brown

 Sa carrière connut un premier tournant en 1994. Kamala Harris, jeune professionnelle célibataire et séduisante, entama une liaison amoureuse avec Willie Brown, président de l’assemblée de Californie, et homme politique Démocrate le plus puissant de l’Etat. Brown, également Noir,  était en instance de divorce et il avait soixante ans passés. Deux fois l’âge de Kamala Harris. Grâce à lui, elle obtint de siéger au sein de deux importantes commissions d’Etat, ce qui lui garantit un revenu conséquent, cent mille dollars par an, et lui permit de se constituer un « réseau » pour ses ambitions politiques naissantes.

Peu après ces nominations, sa liaison avec Willie Brown prit fin. Kamala Harris a toujours nié être en quoi que ce soit « redevable » à Willie Brown. Lui, au contraire, n’a jamais caché le rôle de mentor qu’il s’était attribué à son égard.  Brown était un séducteur, connu pour son goût de la fête et ses multiples conquêtes, qui se faisait un devoir d’aider des femmes, jeunes et prometteuses, à se lancer dans l’arène…

 En 2002 Harris fit campagne pour le poste de procureur de San Francisco, avec le soutien de Willie Brown, devenu maire de la ville, de Nancy Pelosi, députée du comté et de Diane Feinstein, la sénatrice de l’Etat. (Pelosi et Feinstein, âgées de 81 et 88 ans aujourd’hui,  sont toujours en poste).

Kamala Harris with Nancy Pelosi

Harris l’emporta facilement. Elle devint la première femme noire de Californie à occuper une telle fonction. San Francisco est une ville largement dominée par les Démocrates, tout comme l’Etat de Californie. Obtenir le blanc seing des autorités du parti est la garantie d’une victoire aux élections générales. Elle fut réélue en 2007 et put se présenter au poste de Procureur de l’Etat (Attorney général) en 2010.

Son élection fut étonnamment serrée. Alors que son adversaire Républicain avait été en tête des sondages durant toute la campagne, le décompte des votes par correspondance et des bulletins provisoires (c’est-à-dire des bulletins de vote déposés par des personnes dont l’éligibilité à voter est incertaine) lui fut finalement favorable et après trois semaines d’incertitudes, le Républicain lui concéda la victoire. Harris devint la première femme et la première Noire à occuper une telle fonction.

Kamala Harris with Diane Feinstein

 De là à envisager une carrière nationale, il n’y avait qu’un pas, que Kamala franchit aisément dès 2016. Barbara Boxer sénatrice sortante décida de ne pas se présenter pour un cinquième mandat et Harris se présenta à sa succession avec l’assentiment de tout le gratin démocrate californien. Son élection fut une formalité.

 Sénatrice « junior », comme disent les Américains, c’est-à-dire, en premier mandat, elle eut rapidement l’occasion de se mettre en valeur grâce aux audiences de confirmation du juge Brett Kavanaugh pour la Cour Suprême en septembre 2018. Nommé par le président Donald Trump, qui avait pris sa fonction à la Maison Blanche en même temps que Kamala Harris prenait la sienne au Sénat, Kavannaugh était confronté à des accusations de viol pour des faits allégués remontant à près de quarante ans en arrière et corroborés par aucun témoin… Harris prit le parti de l’accusatrice. « Je crois cette femme » dit elle haut et fort. Il faut toujours croire une femme lorsqu’elle porte de telles accusations dit-elle. Et face au juge Kavannaugh, elle se comporta comme un procureur devant un criminel sexuel avéré. De quoi marquer de gros points auprès de l’électorat radical Démocrate et du mouvement #MeToo !  

Brett Kavanaugh confirmation 1

Etonnamment, quelques mois plus tard, quand Joe Biden, candidat Démocrate à la Maison Blanche dont elle était devenue la colistière, fut confrontée à des accusations similaires de harcèlement sexuel, remontant également plusieurs décennies en arrière, Kamala Harris jugea cette fois que l’accusatrice n’était pas crédible… Comme quoi la crédibilité féminine est à géométrie variable et intimement liée à l’orientation politique !

Forte de sa nouvelle notoriété médiatique, Harris se lança, dès 2019, dans la course à la Maison Blanche. Elle prit soin d’annoncer sa candidature depuis l’université Howard, réservée aux Noirs, le jour de la célébration de l’anniversaire de Martin Luther King, héros de la lutte des Noirs pour les droits civiques. Elle s’inscrivait donc comme l’héritière naturelle de ce mouvement, mettant en avant son identité « noire », plus qu’un quelconque programme.

Elle bâtit sa campagne sur la question raciale et confronta Joe Biden, en tête des prétendants Démocrates, sur sa coopération passée avec des hommes politiques favorables à la ségrégation, mettant en avant le fait qu’elle était le produit de la déségrégation. L’attaque fit mouche, et Harris se retrouva en tête des sondages. Pas pour longtemps. Le surcroit d’attention médiatique la prit de court. Ses positions changeantes, sur la criminalité, la drogue, ou encore la peine de mort furent mises en avant. Ses inconsistances éclatèrent au grand jour et la cote d’Harris s’effondra dans les sondages. Retombée à 3% des intentions de vote, abandonnée par ses soutiens financiers, elle se retira de la course en décembre 2019, à deux mois de la première primaire…

Jim Clyburn

Mais comme Biden l’avait été en 2008 par Barack Obama, elle fut repêchée par le vainqueur. Joe Biden, sa nomination en main, la choisit comme VP ! Les circonstances de ce choix valent d’être rappelées. Elles remontent à février 2020. Biden était en perdition. Battu lors des deux premiers scrutins de l’Iowa et du New Hampshire, il se devait de gagner en Caroline du Sud, un Etat avec une forte population noire, pour poursuivre sa campagne en vue de la nomination Démocrate. Jim Clyburn, élu Noir très respecté de cet Etat, lui fit alors une offre: son soutien contre la désignation d’un Noir à la vice-présidence s’il l’emportait. Biden accepta. Et remporta la primaire. Comme lui-même avait indiqué qu’il souhaitait une femme comme vice-présidente, Kamala Harris devint la candidate idéale au poste… Cela ne s’appelle pas triompher de l’adversité, mais être la bonne personne, au bon endroit, au bon moment.

Kamala Harris withe Joe Biden

Depuis son installation dans la fameuse « aile ouest » de la Maison Blanche (celle réservée au bureau du vice-président, l’aile est étant attribuée à la Première Dame) les choses se sont pas mal compliquées pour Kamala…

 Kamala Harris s’est d’abord vue parachutée « Border Czar », c’est à dire en charge de la frontière, et plus particulièrement de la situation migratoire chaotique à la frontière mexicaine ! Un vrai cadeau empoisonné.

Kamala Harris tapped for immigration czar

 La promesse de campagne du candidat Biden de régulariser des millions de clandestins vivant illégalement aux Etats-Unis, a eu pour conséquence immédiate d’en attirer des millions d’autres. L’entrée de Biden à la Maison Blanche a été saluée par un afflux de nouveaux immigrants d’Amérique centrale et d’ailleurs. Pour tous ces prétendants au rêve américain, la frontière solidement fermée par Donald Trump, était à nouveau ouverte. Le résultat fut un chaos sans nom. Les gardes-frontière, comme les services sociaux furent débordés et la Maison Blanche finit par reconnaître un « problème », à défaut d’utiliser le mot trop terrible de « crise ».

Kamala Harris border crisis

 Pour se débarrasser de cet embarrassant bébé, Biden confia le dossier à Kamala… qui flaira le piège ! Des confrontations désastreuses pour son image avec des gardes-frontière mécontents, des policiers en colère, des juges débordés, des services sociaux épuisés, des résidents effrayés par l’insécurité, et des politiciens de l’opposition ravis de lui faire la leçon. Donc elle contourna le problème, ne se rendit jamais sur la frontière constater par elle-même la situation, mais s’envola tardivement plutôt pour le Guatemala et le Mexique au prétexte d’aller discuter avec les présidents de ces Etats des « causes profondes » (root causes) de l’immigration. Plus hypocrite,  tu meurs !

Kamala Harris in Guatemala

Mais les électeurs américains ne furent pas dupes de la supercherie et Kamala paya cette mission bâclée par une baisse sensible de sa popularité ! Les Indépendants et les Républicains lui reprochèrent de n’avoir rien fait. Les Démocrates lui reprochèrent de ne pas avoir assez défendu les immigrants.

Dans la foulée Biden confia à Kamala Harris la tâche de s’assurer que toutes les réformes électorales en cours respectaient les droits et les intérêts de tous les Américains. Deuxième cadeau empoisonné.

Kamala Harris & Obama

 Depuis l’élection présidentielle contestée de 2020 presque tous les Etats américains ont remis à plat leurs règles électorales. Pour éviter les fraudes selon certains, et pour défendre le droit de vote selon les autres. Là où règnent les Républicains, des réformes sont votées pour garantir la légalité de chaque vote. La où les Démocrates font la loi, l’accès aux urnes est facilité, parfois même ouvert aux non-citoyens… comme c’est le cas en Californie, ou un permis de conduire suffit pour s’inscrire sur les listes électorales, alors que cette pièce d’identité est accessible à tous les résidents de l’Etat, légaux ou pas, Américains ou pas ! Dans tous les Etats, les procès se multiplient autour de la légalité des règles en vigueur. Et les esprits s’échauffent. Car chacun a compris que l’important n’est plus qui vote, mais plutôt qui contrôle le vote. Être l’arbitre de cette bataille est la garantie de recevoir des coups, sans pouvoir en donner. Jusqu’à présent Kamala Harris a soigneusement évité de s’en mêler et prie le ciel qu’un journaliste importun ne vienne lui demander où elle en est de cette mission présidentielle… .

Kamala Harris immgration Czar

 Par contre ces missions successives ont suscité des tensions au sein de sa propre équipe. Comble de l’ironie, celle qui fustigeait les politiciens d’antan pour leur comportement despotique, s’est vue accusée de harcèlement moral et de mauvais traitement par son propre staff. Plusieurs de ses collaborateurs ont démissionné au printemps avant de raconter leurs malheurs dans la presse. Ce qui a été du plus mauvais effet.

 Si cela ne suffisait pas, Kamala Harris a été prise à plusieurs reprises en flagrant délit de falsification. La vice-présidente est une affabulatrice.

 Une histoire de son enfance qu’elle aimait raconter concernant sa présence, dans une poussette, au sein de manifestations pour les droits civiques, s’est avérée avoir été tirée de récits faits par Martin Luther King lui-même, et que Kamala avait détournés.

Kamala Harris fake kids event

 Une rencontre organisée avec des adolescents, en collaboration avec la NASA, l’agence spatiale américaine, a fait appel à de jeunes acteurs, qui sont venus réciter un script soigneusement préparé. L’opération de communication s’est retournée contre Kamala Harris.

Bref que sa cote de popularité soit tombée aussi bas n’a rien de surprenant. Et est amplement mérité. Kamala Harris reste à « un battement de cœur » de la Maison Blanche, et le cœur de Joe Biden, paraît bien fatigué. Sauf à un coup de pouce tragique du destin, lui succéder sera néanmoins difficile. Même au sein du camp démocrate, Kamala ne fait plus illusion. Ses collègues savent que l’ambition personnelle est le seul ressort de son engagement politique. Dénuée de principes, de vision, ou de loyauté, mais prête à tout pour réussir, Kamala Harris n’a qu’un seul souci en tête, Kamala Harris.  Il n’y a rien d’authentique en elle. Elle est en toc. Comme dit la chanson, elle est bidon !

 

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Commentaires
A
Bravo, bien dit, mais ce ne sera pas facile de se débarasser des wokes, ils trichent!
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