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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
16 décembre 2022

Etats-Unis : L’étrange omerta autour des « Twitter Files »

 Elon Musk & the Twitter files

Etrange phénomène aux Etats-Unis.  Les révélations des « Twitter files » ne suscitent qu’un intérêt modéré, et ne provoquent la colère que des Républicains et partisans de Trump. Pour les autres, c’est : « circulez il n’y a rien à voir » ! Surprenante apathie de la part de ceux habituellement si prompts à dénoncer toute « attaque contre la démocratie ». Or c’est bien ce que les Twitter Files révèlent. Une attaque contre la démocratie américaine, venant de la gauche et du pouvoir lui-même ! Sans doute le plus gros scandale politique de l’histoire américaine.

Car les « Twitter Files » ont mis à jour une vaste conspiration entre le gouvernement américain – via le FBI et la CIA, entre autres – le parti Démocrate, les médias dominants, et le réseau social Twitter, pour s’ingérer dans une campagne présidentielle et influer sur son résultat  Cela s’est passé en 2020. Et, s’il est indémontrable que ce complot a suffi, à lui seul, à faire battre Trump, il est indéniable qu’il a joué sur le vote des Américains et favorisé l’élection de Joe Biden à la Maison Blanche.

social media censorship 2020 campaign 

Cela s’appelle un complot contre la démocratie. Complot sans précédent dans l’histoire américaine par son étendu et ses conséquences. Et pourtant, cela ne semble intéressé personne, sauf les victimes du complot. La raison en est que les responsables de ce complot sont ceux qui se présentent habituellement comme les défenseurs de la démocratie. En l’occurrence, loin de la défendre, ils l’ont corrompue et détournée à leur avantage. Ce n’est pas la démocratie qu’ils défendent, c’est le pouvoir, « leur » pouvoir. Qu’ils ont confisqué, au nom de la démocratie !

Retour en arrière explicatif.

Elon Musk & Twitter

 Les « Twitter Files »  sont des révélations diffusées sur Twitter depuis début décembre, à l’instigation de son nouveau patron et propriétaire Elon Musk.

 Elon Musk a récemment racheté Twitter pour quarante-quatre milliards de dollars. Un prix qu’il a lui-même reconnu comme « excessif ».

Elon Musk and Tesla

 Musk est un homme d’affaire Américain d’origine sud-africaine de 51 ans qui a bâti une immense fortune  grâce à des sociétés futuristes et audacieuses telles Tesla et Space-X. Son intérêt pour Twitter, réseau social planétaire à l’influence considérable, remonte à la campagne présidentielle de 2020, lorsqu’il apparut que loin de favoriser la liberté d’expression en offrant un forum de débat ouvert et neutre, sa fonction revendiquée, Twitter agissait en fait en coulisse pour contrôler le discours, et limiter le débat aux seules opinions conformes à l’idéologie de ses dirigeants. C’est donc au nom de la liberté d’expression qu’il a mis la main à la poche, promettant de faire la lumière sur les agissements passés de la compagnie et de changer les règles pour rééquilibrer le contenu et garantir une égalité d’accès à tous les discours, (sauf les appels à la violence).  

Elon Musk 2

 Il a donc décidé d’ouvrir les dossiers de la compagnie pour mettre en lumière les agissements de ses dirigeants et de ses employés pendant la campagne présidentielle de 2020. Agissements qui avaient conduit à bannir de la plateforme Donald Trump, grand utilisateur de Twitter, alors qu’il était encore président des Etats-Unis (le président américain a été banni le 8 janvier 2021, douze jours avant l’expiration de son mandat).

 Musk a fait appel à trois journalistes indépendants, Matt Taibbi , Bari Weiss et Michael Shellenberger, qui distillent, depuis, leurs découvertes dans des « threads », c’est-à-dire des tweets reliés les uns aux autres formant un article développé.

Matt Taibbi 1

 Taibbi est un ancien reporter du magazine Rolling Stone, spécialiste des médias et du monde financier. Ses sympathies ont longtemps été à gauche. Weiss est une ancienne journaliste du Wall Street Journal et du New York Times, deux quotidiens respectés, l’un porte-fanion du capitalisme, l’autre du progressisme. Shellenberger est un auteur indépendant, connu pour ses critiques du progressisme et son questionnement de toute urgence climatique.

 Bari Weiss 1Micahel Shellenberger

Voici ce qu’ils ont révélé :

 « Twitter file – part 1 » par  Matt Taibbi : Twitter a collaboré avec le FBI pour censurer les voix conservatrices durant la campagne présidentielle de 2020 et étouffer les révélations du New York Post sur les liens lucratifs entre des dirigeants étrangers et Hunter Biden, fils de Joe Biden, depuis que ce dernier était devenu vice-président des Etats-Unis.

 Hunter Biden scandal New York Post 1

« Twitter file - part 2 » par Bari Weiss : « les listes noires de Twitter ». Comment Twitter a réduit l’audience et l’impact de personnalités conservatrices sur sa plateforme. Une pratique appelée en anglais « shadow banning », qui consiste à rendre les tweets introuvables (en gros vous n’êtes pas banni de Twitter mais on ne vous y trouve plus…)

 « Twitter File – part 3 » par Matt Taibbi :« le bannissement de Donald Trump ». Ce qui s’est passé presque au jour le jour entre le 20 octobre 2020 et le 6 janvier 2021, date du tristement célèbre envahissement du Capitole.

Donald TRump save America Rally assault on capitol

 « Twitter File – part 4 » par Michael Shellenberger : les suites du bannissement de Donald Trump. Ce qui s’est passé après le 6 janvier 2021.  Comment la direction de twitter a décidé de supprimer le compte du président des Etats-Unis (tout en préservant celui de l’Ayatollah iranien Ali Khamenei, appelant pourtant à la destruction d’Israël et l’éradication des juifs du Moyen Orient).

 « Twitter File - Part 5 » par  Bari Weiss : l’élimination de Donald Trump, fin. Ce dernier épisode se concentre sur le débat interne au sein de Twitter autour du bannissement du président et révèle que la compagnie est allée contre ses propres principes, et contre l’avis de ses employés, pour supprimer le compte «@realdonaldtrump ».

 Donald Trump banned from social networks

Evidemment cette histoire est déjà connue et peut paraître aujourd’hui ancienne. Les Républicains ont dénoncé cette censure tout au long de la campagne de 2020. Les éléments mis à jour ne sont donc pas vraiment nouveaux. Ils ont simplement changé de nature. Il s’agissait alors de soupçons, Ce sont désormais des faits indéniables et prouvés.

Mais, l’élection présidentielle de 2020 est terminée. Elle est vieille de deux ans déjà. Ses conséquences sont irréversibles. Le public américain se fatigue, voir se détourne, de ceux qui n’arrivent pas à faire leur deuil de cet épisode, aussi déplorable fut-il, pour se concentrer sur l’avenir (Donald Trump lui-même paie cette fatigue, ainsi que l’illustre sa baisse de popularité, y compris au sein du camp Républicain). Cela peut expliquer le manque de retentissement de ces révélations et le manque d’enthousiasme d’une certaine presse pour revenir sur le sujet.

Donald Trump 2020 election

Mais les révélations des Twitter Files sont tellement énormes, qu’il est ahurissant que si peu de médias en parlent. Aux Etats-Unis, mis à part Fox News et les médias conservateurs, c’est le grand silence. Une omerta qui ne dit pas son nom. Car les révélations menacent directement les acteurs supposés en parler. A savoir les médias et l’administration en place.

Ce que les Twitter File révèlent c’est une confiscation du pouvoir par l’un des deux partis dominants et l’instrumentalisation du pouvoir pour éliminer l’opposition, avec la complicité des médias et de grands patrons. En clair les Twitter Files démontrent que les Etats-Unis ne sont plus une démocratie, mais plutôt un régime à liberté réduite dirigé par une oligarchie constituant une caste de privilégiés capables de contrôler l’information et manipuler l’opinion, dans le seul but de préserver leurs privilèges.

Si, par contre, ces révélations provoquent la colère des Républicains et particulièrement des supporters de Donald Trump c’est parce qu’une nouvelle fois elles révèlent que c’est eux qui avaient raison.  Donald Trump et les Républicains  disaient vrai. L’opposition démocrate mentait. Ce sont les Démocrates qui ont triché en 2020 mais ce sont bien eux qui ont gagné et qui tirent les bénéfices de cette victoire, tout en continuant de dénoncer leur opposition comme une « menace contre la démocratie », histoire de continuer à la faire taire et consolider leur mainmise sur le pouvoir.

Donald Trump russiagate

 Les Twitter File révèlent, un système de collusion entre le gouvernement américain et des grandes sociétés privées pour mentir aux électeurs américains. L’utilisation du pouvoir pour nuire aux citoyens ne saurait être plus claire. Le détournement de la démocratie est avéré et prouvé.

 Voici ce que les Twitter File ont permis d’établir sans contestation possible :

 Le FBI est intervenu auprès de Twitter (et d’autres réseaux sociaux dont Facebook) pour tuer dans l’œuf les révélations liées à la découverte d’un ordinateur appartenant à Hunter Biden et dont le contenu compromettait non seulement Hunter mais aussi son père Joe Biden, candidat démocrate à la Maison Blanche, pour avoir tiré des avantages financiers de sa position au sein de l’administration.

 Joe & Hunter Biden 5

Sachant pertinemment que cet ordinateur, ainsi que les informations contenues sur son disque dur, étaient réels et fiables, le FBI a prétendu qu’il s’agissait d’une manœuvre de désinformation orchestrée par la Russie, pour inciter Twitter et Facebook à ne pas répercuter les informations en question.

Ici le FBI est clairement coupable d’ingérence électorale et de violation de la Constitution. Twitter peut se défendre en soulignant qu’ils n’ont fait que suivre les instructions communiquées par l’agence de renseignement dont le métier consiste, entre autres, à déjouer les campagnes de désinformation. Si ce n’est qu’en l’occurrence la campagne de désinformation était orchestrée par le FBI, lui même.

 FBI insignia

De plus, dès 2018 le FBI, a eu des rencontres régulières, et des échanges courriels répétés, avec les dirigeants des réseaux sociaux, leur demandant de retirer tel ou tel tweet, et de limiter l’écoute de telle ou telle personnalités. Systématiquement des conservateurs. De nombreux acteurs politiques, dont l’ex-première dame Michèle Obama, sont intervenues auprès de Twitter pour demander la suspension voire l’interdiction de certains comptes, dont celui de Dan Bongino un commentateur conservateur avec des millions d’abonnés. A chaque fois Twitter a obtempéré. Parfois sans même discuter.  

 Le FBI a été en mesure d’annoncer avec précision aux réseaux sociaux que des révélations explosives feraient surface en octobre 2020. L’agence faisait référence aux articles à paraître dans le New York Post. Ils en connaissaient à l’avance la date de publication car ils espionnaient aussi, en totale illégalité,  Rudolph Guiliani, l’avocat de Donald Trump, qui était en possession du fameux disque dur et qui l’avait remis aux journalistes du New York Post…

James Baker FBI & Twitter lawyer

 Fait aussi extraordinaire qu’invraisemblable, un avocat du FBI qui en 2016 avait falsifié des documents pour nuire aux membres de la campagne de Donald Trump dans le cadre de la fausse affaire de collusion avec la Russie a été, une fois licencié du FBI, engagé par Twitter et mis en charge du contrôle de l’intégrité de l’information. Cet avocat s’appelle James Baker. Il a été licencié par Elon Musk tout récemment mais pas avant qu’il ait pu lui-même, effacer un certain nombre d’informations encore plus compromettantes pour le gouvernement et pour Twitter.

 A l’issue de l’élection présidentielle, Twitter a pris la décision de supprimer à jamais le compte du président Donald Trump, prétextant des événements du 6 janvier 2021 – l’assaut de manifestants pro-Trump contre le Capitole pendant que les élus du Congrès procédaient à la validation de l’élection. Pourtant les débat internes révèlent que les tweets de Trump ne violaient pas les règles de service de la plateforme. C’est à l’insistance de certains dirigeants, adoptant une posture militante que le président a été banni.

Donald Trump twitter account suspended 2021

Que Twitter décide de censurer tel ou tel utilisateur n’est pas en soi un crime. Twitter est une compagnie privée, seule responsable de ses choix et qui n’est pas tenu par le premier amendement de la constitution américaine concernant la liberté d’expression. Mais que le FBI, une agence gouvernementale intervienne pour susciter une telle censure est bien un délit fédéral et une ingérence dans la campagne électorale.

D’où l’extrême gravité des révélations contenues dans les Twitter Files. Car ces révélations sont basées sur des échanges de courriels, et des comptes rendus de réunions. Ce sont des preuves tangibles. Pas simplement des allégations. Elles impliquent qu’une agence gouvernementale, dont les employés font le serment de respecter la neutralité politique et respecter et défendre la constitution des Etats-Unis, a violé à la fois ce serment et cette constitution. Cela s’appelle de la trahison. Ou un coup d’Etat.

 Merrick Garland

Le FBI est aujourd’hui une agence corrompue ; une agence détournée de sa fonction constitutionnelle et transformée en auxiliaire judiciaire du parti démocrate pour museler l’opposition. Le département de la justice, qui chapote le FBI, est également mis en cause. Ce qui n’a rien de surprenant. Depuis l’élection de Barack Obama en 2008 le département de la justice n’a cessé de harceler les sympathisants du parti Républicain, en instrumentalisant des agences tierces, dont l’IRS (le fisc américain), pour les réduire au silence. Sans défendre, ou même justifier, certains comportements excessifs observés lors de la manifestation contre le Capitole le 6 janvier 2021, il est évident que cet événement est instrumentalisé depuis par le département de la Justice, pour maintenir en détention des individus qui ne menacent en rien la Démocratie américaine. Leur seul crime est d’être des partisans de Donald Trump. Il n’est plus exagéré de considérer qu’il existe bien aujourd’hui, sous administration Démocrate, des prisonniers politiques aux Etats-Unis. C’est une réalité que l’on associe d’habitude plutôt à la Chine, l’Iran ou la Russie.

assault on Capitole January 6 2021 2

 En comparaison des « Twitter Files », le scandale du Watergate est du menu fretin. Pour rappel à l’origine du Watergate, il y a le cambriolage de locaux du parti Démocrate par une poignée d’individus liés au parti Républicain. Un cambriolage mené à l’insu du président mais qui conduira néanmoins à sa démission pour avoir tenté d’étouffer le scandale.

 Ce que l’on sait désormais de la façon d’agir de l’administration révèle un complot contre la démocratie américaine, beaucoup plus large que celui de 1972.

 Seul élément rassurant, les Républicains sont désormais majoritaires à la chambre des Représentants, pour au moins deux ans. Ils en contrôlent donc l’ordre du jour. Il est acquis qu’à partir du 6 janvier 2023, date de rentrée du nouveau Congrès, des audiences seront planifiées pour mettre à plat ce qui s’est passé et, on l’espère, sanctionner les responsables.

 Joe & Hunter Biden 3

L’ampleur du détournement du système par les Démocrates, et l’ampleur de la corruption du clan Biden seront alors portées aux yeux de tous les Américains. A eux de décider, dès l’élection présidentielle de 2024, s’ils veulent conserver ce système devenu orwellien ou préserver la démocratie américaine telle qu’elle a fonctionné de 1776 à l’émergence de Donald Trump.

 

 

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Commentaires
K
Bonsoir,<br /> <br /> <br /> <br /> Vous écrivez « Aux électeurs de décider, dès l’élection présidentielle de 2024, s’ils veulent conserver ce système devenu orwellien ou préserver la démocratie américaine telle qu’elle a fonctionné de 1776 à l’émergence de Donald Trump ». <br /> <br /> <br /> <br /> Depuis 2018, les Démocrates « contrôlent » les élections - notamment dans les Swing States. 2024 n’échappera à la règle. A quand la révolte ?<br /> <br /> <br /> <br /> Bien à vous
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