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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
22 décembre 2011

Primaires républicaines : A la Recherche du Troisième Homme

flag and primary

Aux Etats-Unis, la campagne des primaires républicaines bat son plein. Treize débats ont déjà réuni les candidats à la nomination. Le 3 janvier, les électeurs de l’Iowa ouvriront un marathon électoral qui s’achèvera le 26 juin dans l’Utah.  Mais les chefs du parti sont dans l’embarras car aucun des candidats déclarés n’apparaît en mesure de battre Obama en novembre ! De nouvelles candidatures sont encore possibles, voire espérées.

 Sept  candidats briguent l’investiture républicaine : Michele Bachmann, Newt Gingrich,  John Hunstman,  Ron Paul, Rick Perry,  Mitt Romney, Rick Santorum.  Deux dominent dans les sondages :  Mitt Romney et  Newt  Gingrich.

Romney gignrich bck to back

Romney est un ancien gouverneur du Massachussetts.  Il est riche, bel homme, et fut déjà candidat à la nomination en 2008. Ce qui fait de lui « l’héritier légitime ».  Il est connu, bien financé et bien entouré.  Mais c’est un modéré aux avis changeants,  un patricien de Nouvelle Angleterre poussé par Wall Street et étranger au vent de révolte populiste que véhiculent les sympathisants  des Tea Parties, base radicale du parti. 

 Gingrich est un  ancien parlementaire de Géorgie, qui fut « Speaker » de la Chambre des Représentants de 1995 à 1999. Il connait Washington de l’intérieur et y a fait fortune en montant un cabinet conseil.  Il se présente néanmoins comme le « rebelle », prêt à dynamiter le système, et  cultive une image populiste appréciée par un électorat en désaffection avec  les élus.  Imprévisible, voire irascible, Gingrich n’est pas à l’abri d’un «dérapage ».  Sa vie privée prête aussi à controverse : il a été marié trois fois et a reconnu des relations extraconjugales….

 Bref, « l’establishment » républicain  ne fait pas confiance à Gingrich, et les militants de la base ne font pas confiance à Romney.  Et si les Républicains abordent novembre divisés, ils iront à l’échec.

republican elephants

 D’où des appels à peine déguisés à  de nouvelles candidatures.  Dans les colonnes du Weekly Standard, hebdomadaire conservateur,  William Kristol évoquait Jeb Bush, et ex-gouverneur de Floride. Proche des néo-conservateurs, apprécié par les communautés hispaniques et juives, et bénéficiant d’un nom immédiatement identifiable, le cadet de George W. est courtisé avec insistance par les pontes du parti. Sans succès pour l’instant.   Le nom de Chris Christie, gouverneur du New Jersey circulait à l’automne. De même que celui de Paul Ryan, le jeune (41 ans) et télégénique représentant du Wisconsin.  Président de la Commission du Budget à la Chambre des Représentants, Ryan est recherché pour son expertise économique.  Ses propositions pour sortir l’Amérique de la crise l’ont rendu très populaire chez les républicains. Intitulé « la route de la prospérité », son projet de réforme fiscale,  présenté  en avril 2011 avait été approuvé par la Chambre mais repoussé au Sénat. Il reste un des grands atouts d’avenir du parti. Et Bien sûr certains prient pour le retour de Sarah Palin, ou l’engagement du général David Petraeus…

jeb bush

paul ryan

Gen Petraeus

La candidature tardive d’un « chevalier blanc » capable de rassembler le parti est  possible. Les règles l’autorisent. Le calendrier la favorise. Il faut mille deux cents douze délégués pour emporter la nomination. D’ici au « supermardi » du 6 mars, quand neuf Etats voteront le même jour, seuls dix Etats vont se prononcer.  Certains, comme la Floride et le Michigan, ont été privés de la moitié de leurs délégués pour avoir avancé la date de leur scrutin. Pour les autres, le mode de répartition est proportionnel, ce qui atténue les écarts.  Alors qu’à partir du mois d’avril le vainqueur de chaque primaire se verra attribuer l’ensemble des délégués en jeu. Système dit du  "Winner takes all" dans le vocable américain. 

A défaut des républicains, plusieurs personnalités, tel  le milliardaire Michael Bloomberg, maire de New York, envisagent une candidature indépendante. Un « collectif » appelé  « Americans Elect », très actif dans les réseaux sociaux,  propose un « ticket bi-partisan »,  c’est-à-dire un candidat républicain pour la présidence allié à un  démocrate pour la vice-présidence.  Cela peut faire sourire. ll est néanmoins probable qu’il y aura un troisième homme, et peut-être plus,  en 2012.

americanselect 2

 
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