Présidentielle Américaine: le chômage, statistique qui tue, ou qui sauve
Paru récemment dans USA Today, un petit tableau des taux de chômage à un an de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, puis à la veille du scrutin, avec leur incidence sur la réélection du président sortant.
Depuis 1950 sept présidents ont été candidats à leur réélection (seul Lyndon Johnson, élu en 1964, a renoncé à se présenter en 1968) :
Dwight Eisenhower en 1956,
Richard Nixon en 1972,
Jimmy Carter en 1980,
Ronald Reagan en 1984,
George H. Bush en 1992,
Bill Clinton en 1996,
George W. Bush en 2004.
Tous ont été réélus sauf Jimmy Carter et George H. Bush .
Or pour Eisenhower le chômage avait baissé de 0,3% (de 4,2 à 3,9%) ; pour Nixon il avait baissé de 0,5% (de 6,1% à 5,6%) ; pour Reagan il avait baissé de 2,1% (de 9,5% à 7,4%) ; pour Clinton il avait baissé de 0,5% (de 5,7 à 5,2%) ; et pour George W. Bush il avait baissé de 0,6% (de 6,1% à 5,5%).
Par contre le chômage avait augmenté pendant la dernière année du mandat de Jimmy Carter de 1,5% (de 6% à 7,5%) et il avait augmenté de 0,4% sous Bush Sr (de 6,9% à 7,3%).
Moralité, ce n’est pas tant le niveau du chômage ni l’ampleur de son recul ou de sa progression qui influent sur le vote, mais le seul sens de son évolution.
S’il baisse au cours de douze derniers mois du mandat du président sortant, celui-ci est réélu; s’il augmente, il est battu.
En octobre 2011 le chômage américain était à 9,1%. En février 2012, il est à 8,3%. Indépendamment de toute campagne, le sort de Barack Obama dépend largement de la poursuite de cette tendance.