Primaires Républicaines : Newt Gingrich s'incline devant Mitt Romney
Pas de vote pour les primaires républicaines cette semaine. Ni la semaine prochaine. En fait, rien avant le 24 avril. Pourtant la campagne républicaine vient de vivre un tournant. Dans un entretien avec Brit Hume de Fox News, Newt Gingrich a reconnu la victoire « pas tout à fait certaine mais de plus en plus inévitable » de Mitt Romney.
« Il faut être réaliste, a dit l’ancien Speaker de la chambre, Romney a accumulé une telle avance en nombre de délégués, il a remporté tant de primaires, il dispose d’une telle organisation sur le terrain, qu’il a de fortes chances de l’emporter et que s’il parvient aux 1144 délégués nécessaires à la nomination je ferai tout mon possible pour l’aider à battre Obama en Novembre ce qui a toujours été l’objectif principal… »
Pendant près de douze minutes, Gingrich est revenu sur les différends qu’il a pu avoir avec l’ancien gouverneur du Massachusetts, il a salué la qualité de sa campagne et a affirmé sa conviction que Romney saurait être à la hauteur des attentes des conservateurs.
Gingrich n’en suspend pas sa campagne pour autant. Il veut continuer de faire « passer son message » et s’assurer que le programme du Parti Républicain comporte certains éléments essentiels à ses yeux : une politique de l’énergie qui renforce l’indépendance américaine, vis-à-vis du Moyen Orient notamment ; la réaffirmation de la liberté de conscience, menacée, selon lui,par certaines décisions de la Maison Blanche, notamment sur l’avortement ; la mise en place de comptes de retraite privés, sur le modèle chilien…
Sur un ton apaisé qu’on ne lui avait plus connu depuis plusieurs mois, l’ancien représentant de Géorgie a donc choisi le dimanche de Pâques pour sortir élégamment de la campagne. Ce que les médias attendaient depuis plusieurs semaines.
Bien que Rick Santorum n’ait pas encore concédé la victoire à Romney, les commentateurs américains ont tous intégré l’idée que l’issue de la course était désormais pratiquement scellée. Le président Barack Obama a décoché quelques flèches en direction de Mitt Romney en particulier, et non plus des « Républicains » en général. Un signe qui ne trompe pas.