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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
4 avril 2023

Justice américaine : le vrai crime de Donald Trump

 Donald TRump arraignment

Pour la première fois de l’histoire des Etats-Unis, un ancien président a dû se présenter devant la justice, après avoir été mis en examen. Il a été photographié. Son identité a été enregistrée. Ses empreintes digitales ont été prises. L’acte d’accusation à son encontre lui a été détaillé. Il à plaidé « non coupable ». Il a été laissé libre. Ses avocats vont demander une annulation de la procédure

L’ancien président est Donald Trump. Il est poursuivi par Alvin Bragg, premier procureur Noir de Manhattan, à New York, pour avoir falsifié ses comptes afin de cacher un paiement de 130 000 dollars à une actrice de films pornographiques appelée Stormy Daniels en 2016  en échange de son silence sur leur relation sexuelle, vieille de dix ans, en puisant dans les fonds de sa campagne présidentielle. Trump risque au maximum quatre ans de prison.

Alvin Bragg

De l’avis d’experts, cet acte d’accusation est, au mieux bancal et, au pire, un abus de pouvoir par le procureur. Le témoin principal, un ancien acolyte de Donald Trump du nom de Michael Cohen a déjà été condamné en justice pour parjure. Les faits sont anciens et prescrits. Le procureur Bragg a invoqué une interruption de procédure pendant la pandémie de covid19 pour outrepasser cette limite dans le temps. Ils mêlent un délit mineur dans le cadre d’une juridiction d’Etat (falsification de compte) avec un délit fédéral (infraction aux lois sur le financement des campagnes électorales). Son prédécesseur au poste de procureur de New York avait d’ailleurs classé le dossier sans suite, tout comme un procureur fédéral. Si l’accusé avait été une tout autre personne que Donald Trump, l’affaire n’aurait jamais pris la tournure de ces derniers jours… Mais voilà, l’accusé est Donald Trump, personnalité hors norme, ancien président, candidat annoncé à la Maison Blanche pour 2024, adulé par ses sympathisants et détesté au-delà de toute raison par l’establishment démocrate américain. Dès lors tous les coups sont permis.

Michael Cohen

 Il n’y a pas de limite à ce que les Démocrates feront pour stopper et détruire Donald Trump. Obtenir sa mise en examen n’est qu’un prélude à ce dont certains rêvent vraiment, le voir habillé d’une combinaison orange fluo, celle des prisonniers aux Etats-Unis, marchants pieds et poings enchaînés dans la cour d’un pénitencier… Dans leur emportement à le voir condamné certains en ont même oublié les fondements de la justice aux Etats-Unis. Nancy Pelosi, l’ancienne « speaker » de la chambre,  a tweeté que Trump aurait « droit à un procès équitable pour prouver son innocence ».  Dans un système judiciaire digne de ce nom, c’est bien sûr l’inverse : tout accusé est présumé « innocent » jusqu’à ce que la justice démontre sa culpabilité…

Mais le dossier d’accusation monté contre Trump n’a rien à voir avec la justice. C’est une affaire politique. Le prétexte criminel n’est qu’un paravent qui ne trompe personne. Il s’agit, pour les dirigeants Démocrates et leurs sycophants au sein de l’appareil judiciaire et des médias américains, d’empêcher Trump d’être à nouveau président des Etats-Unis. A tous prix et par tous les moyens. Détruire sa réputation, l’envoyer derrière les barreaux, lui interdire de faire campagne, sont donc des moyens justifiés au service de leurs fins.

Stormy Daniels

La justice ici ne s’intéresse pas au crime mais à l’homme ! C’est bien Trump qui est visé. D’ailleurs le procureur Bragg avait fait de l’inculpation et de l’arrestation de Donald Trump une promesse de sa campagne électorale en 2022. Ce serait sa « première priorité » avait-il dit. Sans jamais détailler le crime justifiant une telle mesure.

Dans l’Union soviétique de Staline, Lavrenti Béria, le sinistre chef du NKVD disait « montrez moi l’homme et je vous trouverai le crime ». C’est ce mode opératoire  qui a été mis en application par le procureur de New York.

Pourquoi donc un tel acharnement ? Et bien, pour deux raisons. D’abord pour se venger de l’humiliation que Trump infligea à Hillary Clinton et à tous ses supporters en 2016. Ensuite pour l’empêcher de mener à bien sa mission d’assainissement de la vie politique américaine. Donald Trump a promis de nettoyer les « écuries d’Augias » que sont devenues les administrations américaines, et ce faisant il menace tout un establishment qui, par instinct de survie, fait corps contre lui.

Donald Trump arrest Trump

Pour les Américains et pour quiconque aime les Etats-Unis de John Kennedy et Ronald Reagan, cette politisation du système judiciaire augure mal de l’avenir du pays. Depuis la défaite surprise d’Hillary Clinton en 2016, les Démocrates ne reculent devant rien pour verrouiller le système politique, faisant fi des fameux idéaux de liberté, d’égalité, de justice et de droit à la poursuite du bonheur, qui ont fait la fierté et la réussite de l’Amérique depuis 250 ans.

Quoi que l’on pense de Donald Trump, sa comparution en justice marque un tournant majeur dans l’histoire du pays. Un cap supplémentaire a été franchi dans l’instrumentalisation de la justice, dans l’instauration d’un système de parti unique, dans la destruction systématique du pays et de ses valeurs par la gauche radicale.

Donald Trump supporter arraignment

Car en vérité Donald Trump n’est coupable d’aucun crime justifiant une inculpation et des poursuites judiciaires. Sa seule « faute » est d’avoir gagné la Maison Blanche en 2016. Mais ça, c’est impardonnable aux yeux des Démocrates et de leurs sycophants.  Il les a humiliés. Il a privé Hillary Clinton du privilège d’occuper la Maison Blanche, et il l’a privée d’une place de choix dans l’histoire comme la première femme présidente des Etats-Unis. Alors même qu’elle et ses supporters avaient dénoncé Donald Trump comme un clown grotesque, et ses partisans comme « une bande d’irrécupérables»  (« basket of deplorables » ) tout au long de la campagne. Et il a gagné sur le fil. Contre toute attente. Alors que les caisses de champagne étaient déjà au frais, le bouchon prêt à sauter. Ce fut un coup de massue. Une gueule de bois carabiné, sans même le plaisir de l’ébriété.

hillary-clinton-concession-speech-2016

 Pour ça Donald Trump devait payer.

 Pire, une fois élu, Donald Trump s’est attaqué à l’appareil d’Etat méthodiquement bâti par les Démocrates depuis un demi-siècle et destiné à leur garantir une majorité à vie et un contrôle total des leviers du pouvoir, camouflé derrière le paravent d’une démocratie apaisée. Ce fut sa seconde faute, aux conséquences bien plus graves pour les Démocrates. Car derrière les appels de Donald Trump à « assécher le marais » (« drain the swamp »), il y avait une tentative d’éliminer les milliers de bureaucrates et hauts fonctionnaires solidement installés dans les administrations qui restent en place tandis que directeurs et ministres jouent aux chaises musicales, et mettent leurs intérêts personnels, partisans ou idéologiques avant l’intérêt national sans jamais être sanctionnés ni même menacés. En s’attaquant à cet Etat profond (« deep state ») Trump s’est mis à dos des intérêts économiques, politiques et médiatiques majeurs qui se sont liés instinctivement contre lui.

 Le reste n’est que de l’habillage.

 

 

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