Document : Une des maîtresses de John F. Kennedy raconte sa liaison...
« Il se mit brusquement en face de moi et me regarda dans les yeux. Puis il me poussa au bord du lit. Je tombai à la renverse. Il déboutonna lentement le haut de ma robe-chemisier, me caressa les seins. Puis il mit sa main entre mes jambes et entreprit de me retirer ma culotte…Il enleva son pantalon s’allongea sur moi. Il s’interrompit sentant comme un obstacle.
-Tu ne l’as jamais fait ?
-Non.
-Ca va ?
-Oui…
La scène se passe un soir de juin 1962. A la Maison Blanche. La narratrice s’appelle Mimi Beardsley. Elle a 19 ans. Depuis quatre jours elle fait un stage au service de presse. L’homme est John Fitzgerald Kennedy, président des Etats-Unis. Après lui avoir servi deux généreux cocktails, il a invité la jeune fille à visiter ses appartements privés, y compris la chambre de Jackie, son épouse, absente…
Ainsi commence une relation amoureuse qui va durer jusqu'à la mort du président et rester secrète quarante ans. Jusqu’à ce qu’un des nombreux biographes de JFK n’évoque ses multiples aventures extra-conjugales, notamment avec les jeunes femmes de son "staff", et qu’une journaliste du New York Daily News ne parvienne à mettre un nom sur cette « grande et ravissante étudiante de dix-neuf ans », qui avait été engagée sans l’avoir demandé et qui «ne savait pas taper à la machine».
Aujourd’hui Mimi Beardsley a 69 ans et s’appelle Mimi Alford. Son secret ayant été percé, et son anonymat démasqué, elle a décidé de raconter cette liaison particulière. Pour rétablir sa vérité. Pour soulager sa mémoire.
Son récit, « Once upon a secret » (« Une singulière histoire d’amour » en français, publié par Oh ! Editions), nous ouvre les portes d’une Maison Blanche dont le locataire est l’incarnation vivante de l’élégance et du « glamour ». Entre deux réunions, on nage avec le président dans sa piscine privée, on se rafraichit d’un daiquiri à 5 heures, où l’on embarque dans l’avion présidentiel pour un voyage éclair. Le personnel est aux petits soins et de jolies jeunes femmes sont toujours là pour l’aider à oublier le stress de sa fonction…
Son récit est également une peinture de la haute société de Nouvelle Angleterre, d’alors. Avec ses collèges pour jeunes filles, qui vous protègent des choses de la vie plus qu’ils ne vous y préparent. Avec ses étudiantes plus préoccupées de se trouver un mari, que d’entamer une carrière.
Son récit, enfin, nous dévoile comment une jeune fille plutôt sage et naïve, a accepté de perdre son innocence et de se laisser abuser, par un homme qu’elle admire et qui la subjugue, mais qui n’a rien à lui offrir que quelques furtifs moments d’amour, et dont elle s’est toujours demandé, si lors de leur première fois, il ne l’avait pas violée.
Une singulière histoire d’amour, Mimi Alford, Oh! Editions, 240 pages, 19,90 euros