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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
14 mars 2012

Primaires républicaines : La « Southern Surprise »

Pour l’un la surprise est bonne. Pour l’autre plutôt amère. Pour les Républicains, elle est embarrassante.

Déjouant les pronostics c’est Rick Santorum qui a remporté les primaires de l’Alabama et du Mississippi, avec respectivement 34,5% et 33% des suffrages. Mitt Romney termine deux fois troisième, avec 29% et 30% des voix.

santorum & spouse

L’écart est minime mais l’impact est énorme.

Pour Rick Santorum ce doublé est un coup de pouce inespéré. Il confirme son emprise sur l’électorat conservateur. Il assoit sa légitimité à poursuivre sa campagne.  Il en fait le vrai challenger de Mitt Romney. 

Pour Romney, au contraire, ce résultat est un double camouflet. Que sa large victoire à Hawaïï (45%) ne suffit pas à compenser.  C’est un coup d’arrêt après sa victoire dans six états la semaine dernière. C’est la confirmation de son incapacité à se rallier la base conservatrice du parti et presque un acte de défiance de celle-ci, qui se refuse à lui concéder la victoire.

Un acte purement symbolique. Car ces deux résultats affectent peu le décompte des délégués. Leur attribution se faisant à la proportionnelle, Santorum en gagne 30 et Romney, 21. De sorte que son large avantage comptable n’est guère entamé. Avec 494 délégués contre 234 pour Santorum il reste loin devant.

romney

Etrangement le vrai perdant de ces primaires du Dixieland, c’est l’enfant du pays : Newt Gingrich ! Né en Géorgie, déjà vainqueur de cette primaire et de celle de Caroline du Sud, il comptait l’emporter dans au moins l’un des deux Etats pour relancer sa campagne. Il est même resté en Alabama mardi soir pour  y célébrer sa victoire attendue. Sa place de deuxième ne lui vaut que des inconvénients.  Car il apparaît de plus en plus comme le troisième homme d’une course qui se joue à deux. La prééminence de Santorum face à Romney, condamne Gingrich au rôle de faire valoir.  Avec seulement deux victoires en trente scrutins et 140 délégués à son nom, Gingrich peut de plus en plus difficilement envisager d’emporter l’investiture.  Même s’il a promis à ses supporters de rester en lice, son pouvoir désormais est principalement un pouvoir de nuisance.

newt & spouse

Il peut en effet prendre suffisamment de voix à ses deux adversaires pour les empêcher,  l’un comme  l’autre, de parvenir au seuil nécessaire de 1144. Dès lors la campagne des primaires pourrait s’achever sans qu’aucun des candidats ne soit assuré de l’investiture. On se dirigerait alors vers une « brokered convention », une « convention négociée », c’est-à-dire de bonnes vieilles discussions d’arrière salle pour déterminer le candidat républicain de novembre. Un candidat autre que les quatre prétendants des primaires. Bref une situation volatile que les cadres du parti veulent à tout prix éviter.  Apparemment les militants de base ont un  autre souhait. 

 

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