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France-Amérique le blog de Gérald Olivier
15 mars 2012

Elections 2012: L’Amérique face au Troisième Choc Pétrolier (1ère partie) !

gas prices arrow

La flambée du prix de l’essence aux Etats-Unis menace la reprise économique et affecte les chances de réélection de Barack Obama, taxé de « président de l’essence chère » par les Républicains.

L’automobile aux Etats-Unis, est bien plus qu’un moyen de locomotion, c’est une nécessité. Un mode de vie. A la fois le reflet de la toute-puissance du pays et le symbole de la liberté de ses citoyens. Mécontenter les automobilistes, c’est se mettre le pays à dos.

Trente ans après Jimmy Carter qui avait perdu la Maison Blanche à cause de la révolution iranienne et du second choc pétrolier, Obama va-t-il échouer à son tour ? Victime collatérale d’une nouvelle crise iranienne et d’un troisième choc pétrolier...

 gas guzzler

1ere partie :  La fièvre du "sans plomb"

Le prix de l’essence n’en finit plus de grimper aux Etats-Unis. Il a dépassé  la barre symbolique des 5 dollars le gallon (4 litres) en Californie et s’établit à plus de 4 dollars en moyenne nationale. Un record.  Au printemps 2009, le « sans-plomb » (« unleaded ») coûtait 1,90 $ le gallon. Son prix a plus que doublé depuis !

gas-price-is-rising

Aux Etats-Unis, le prix de l’essence se compose pour  71% du prix du pétrole brut,  pour 15% du coût du raffinage et du transport et pour 14% de taxes (contre 61% en France). En conséquence, il est très sensible aux fluctuations du marché. D’où des poussées de fièvre, parfois brutales, comme aujourd’hui. Car sous l’effet combiné d’une demande toujours croissante de la part des pays émergents et des tensions internationales autour du programme nucléaire iranien, le prix du baril de brut dépasse 125 dollars.  Une hausse de 30% en trois mois qui se ressent, inévitablement,  à la pompe.

Le président Obama n’a qu’une emprise relative sur cette conjoncture. Il ne contrôle pas la croissance en Chine, où il s’est vendu 11 millions de véhicules automobiles en 2011 (1er marché mondial) ; il ne dicte ni sa stratégie, ni son attitude, ni ses déclarations, à M. Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien. Pourtant c’est bien Obama que les Américains jugent responsable de cette flambée. Sa côte de popularité  s’en ressent, elle est en net repli.

obama worried

Selon  un sondage du New York Times, le président a perdu 9 points en un mois. De 50% d’opinions favorables il est tombé à 41%. Un autre sondage, du Washington Post/ ABC News, confirme ce recul, mais ne l’estime qu’à 4 points : 46% des Américains « approuvent  la façon dont il gouverne ». Contre 50% début février.  Ce même sondage indique que sa gestion de l’économie suscite 38% d’avis favorables, et 59% d’avis défavorables. Sur le prix des carburants, 65% des Américains désapprouvent son action, quand seulement 26% la soutient.

Au-delà de ces mauvais chiffres, la flambée du « sans plomb » fait peser une autre menace sur les Etats-Unis : celle de voir le fragile redémarrage économique  s’essouffler.  Depuis quelques mois l’Amérique voit ses indicateurs économiques passer au vert : le chômage recule, l’activité industrielle repart, la confiance des consommateurs revient, jusqu’au marché immobilier qui donne des signes de vitalité…Mais l’administration Obama se garde bien de parler de sortie de crise. La tendance est trop récente et trop restreinte. D’autant qu’au cours de trois années passées, d’autres phases d’améliorations similaires  ont fait long feu. En 2010 déjà le redressement économique américain s’était cassé les dents sur la crise de la dette en Europe.  En 2011, un nouveau redressement avait été tué dans l’œuf par les troubles du Printemps Arabe et le Tsunami au Japon. Aujourd’hui la crainte est que les tensions avec l’Iran n’engendrent un nouveau ralentissement ou  pire,  un choc pétrolier, voire une confrontation désastreuse au Moyen Orient.

U

Les Républicains n’ont pas attendu de tels développements  pour tirer avantage de la situation. Capitalisant sur la grogne des Américains à la pompe ils attaquent l’ensemble de la politique énergétique du président Obama.  Car pour eux, le doute n’est pas permis : la politique de « l’essence chère » c’est lui ! 

Ainsi en quelques semaines la question du prix de l’essence, qui n’apparaissait pas dans la campagne électorale, est devenue le sujet de conversation numéro un ! Du coup,  les décisions de l’administration en matière d’énergie sont passées à la loupe. Toutes ne sont pas à l’avantage d’Obama.

oilt tanker in the strait of Hormuz

 A suivre… 2e partie : L’automobile américaine et le mirage de l’indépendance énergétique (post du 17 mars 2012)

 

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  • L'oeil d'un Franco-Américain sur l'actualité internationale, la politique, l'économie, la société américaines, et tout ce qui touche aux États-Unis. Je défends les libertés individuelles et dénonce la pensé unique et les folies progressistes.
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